Rencontre d’auteurs, chercheurs et éditeurs en chaoui à t’kout : Donner la voix au potentiel auressien

Rencontre d’auteurs, chercheurs et éditeurs en chaoui à t’kout : Donner la voix au potentiel auressien

chawi.jpgCoïncidant avec l’organisation de la Fête de l’automne que la petite ville de T’kout accueille chaque année, la deuxième rencontre d’auteurs, chercheurs et éditeurs en chaoui, initiée par l’association Tamazgha a été marquée par la présence d’un grand nombre d’invités des quatre coins des Aurès (Batna, Oum El-Bouaghi, Aïn El Beïda, Tébessa, Khenchela, Biskra et Annaba), contrairement à la première édition où n’ont assisté que les auteurs de trois wilayas. Un riche programme a été concocté afin de mettre à contribution les différentes expériences des présents et chercher les moyens (humains et matériels) pour donner de la voix au potentiel auressien en matière d’édition et de diffusion.

Durant la matinée de cette rencontre tenue ce week-end, les présents se sont regroupés en ateliers de réflexion afin de remettre leur bilan en fin de journée à une commission chargée de la lecture des recommandations des différents ateliers. Trois groupes de travail ont porté leur attention sur trois axes : les problèmes et entraves de l’écriture en berbère (chaoui dans les Aurès), les problèmes de la publication et de la diffusion, et la distribution, cette dernière étant pour les participants “un souci majeur”. Des auteurs ont pu soumettre plusieurs propositions et suggestions aux différentes commissions dont ils étaient membres sachant que l’écriture en chaouie est une nouvelle expérience sans véritable précédent.

Pour l’auteur Norredine Bergadi, “nous sommes en train de vivre une expérience similaire à celle de l’apparition de la K 7 audio en chaoui dans les années 1970/80, avec bien sur quelques différence, mais le souci de la publication, de diffusion et de distribution reste le même sinon encore plus compliqué qu’autrefois.” Et de s’interroger : “Quelle graphie adopter ? Le tifinagh, le français ou l’arabe ?” Les participants ont également évoqué la blogosphère, qui est un espace d’expression à la fois nouveau et riche en termes de propositions des bloggeurs. En outre, le professeur Mostefa Haddad a suggéré que ce genre de rencontres ne reste pas cyclique organisée une fois par an à T’kout, mais qu’elle doit se déplacer dans d’autres villages et villes des Aurès.

Les recommandations de la commission chargée d’élaborer le communiqué final ont pris en considération les différentes propositions des ateliers sachant que certains points et des plus important sont mis en exergues vue leur importance capitale dans prise en charge du monde de l’édition dans les Aurès : subventions directes par les instituions de l’état (directions de la culture, maison de la culture…), ou encore l’invitation aux différentes rencontres littéraires et artistiques des auteurs d’expressions berbérophones.

R. H.