Diffusée depuis janvier dernier sur Youtube, la web-série Wesh Derna ?, qui pose cette même question à de jeunes algériens, sera projetée cette fois-ci sur grand écran, et suivie d’un débat, vendredi prochain à la cinémathèque Mohamed-Zinet de Riadh El Feth à Alger.
Produite et réalisée par Riadh Touat, pharmacien de 30 ans et chroniqueur à la chaîne III de la Radio algérienne, Wesh Derna ? (série diffusée sur la Toile) met la lumière sur la jeune génération algérienne, discrète mais pourtant si créative, ambitieuse, authentique, pleine de ressources, volontaire et surtout positive.
Une phrase conjuguée au passé et qui veut-dire (qu’-a-t-on fait ?) même si dans le jargon populaire, elle interpelle une action future (qu’allons nous faire ?).
Comportant trois épisodes à ce jour, Wesh Derna ? n’est pas une série dans sa définition classique. Car, en plus du fait d’être diffusée sur Internet, il n’y a ni acteurs et encore moins de studio de tournage.
C’est une série qui progresse en mode working progress (travail en progression) et avance selon les rencontres dynamiques, touchantes et authentiques que fait Riadh avec des personnes anonymes.
Des Monsieur et Madame tout le monde qui racontent la vraie Algérie, la leur. Celle où vivent les 41 millions d’habitants qui la peuplent et où ils ont reçu leur éducation scolaire et universitaire… En une quinzaine de minutes, l’animateur Riadh pose une série de questions à des trentenaires (les protagonistes du film)… De quoi rêve la jeunesse algérienne d’aujourd’hui ? Que dites vous de l’humour algérien ? Du langage algérien ? Qu’est-ce qui touche l’Algérien ou encore c’est quoi le bonheur ?…Pluralité
Ainsi, à travers ces entretiens et portraits croisés, ces jeunes s’expriment sur eux-mêmes, confient leurs expériences, décrivent leurs ambitions et attachement pour le pays, affirment leur engagement dans la société et à leur identité et culture algérienne avec fierté et positivité. La série donne ainsi la part belle à la pluralité de la jeunesse algérienne ayant conscience de ses qualités et compétences dont elle jouit.
Toutefois, et se disant rapporter des témoignages de jeunes des quatre coins du pays et de toutes les formations, la série documentaire, qui n’a fait réagir jusqu’à présent que des trentenaires, dont deux pharmaciens, un artisan et un artiste, comprend un scénario, chose qui dénature l’authenticité des témoignages, la spontanéité et la véracité des récits racontés par les protagonistes des deux épisodes.
Des questions auxquelles nous aurons peut-être des réponses lors de la projection de cette série, vendredi prochain à la cinémathèque Zinet à Riadh El Feth, à partir de 19h.
Notons, par ailleurs, que cet événement est organisé en partenariat avec le ciné-club Cinuvers. L’entrée est à 200 DA.
