Ouverture du 7e Festival du tapis d’Ath Hichem

Ouverture du 7e Festival du tapis d’Ath Hichem

C’est en présence de la ministre déléguée auprès du ministre chargée de l’Artisanat, Aïcha Tagabou, et des responsables de la wilaya, à leur tête Mohamed Bouderbali, qu’a été donné, avant-hier à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le coup de starter du 7e Festival du tapis d’Ath Hichem, lequel durera jusqu’au 27 de ce mois.

A l’occasion de cette rencontre économique et commerciale d’abord, culturelle et identitaire ensuite, Aïcha Tagabou a déclaré, tout en mettant en valeur la symbolique du tapis d’Ath Hichem, que par son savoir-faire artisanal, notamment concernant la poterie, le bijou, le tapis et le burnous, « nous avons choisi Tizi Ouzou pour conduire le premier groupe d’artisans participant à la manifestation ″Village planétaire″, prévue à Dubaï (Emirats arabes unis) ».

La ministre déléguée auprès du ministre chargée de l’Artisanat n’a pas indiqué la date exacte de la tenue de cette manifestation programmée dans les pays de la péninsule Arabique mais a reconnu cependant que « c’est une manifestation économique très importante ».

Pour sa part, le président de l’APW, Mohamed Klallèche, a considéré que le tapis d’Ath Hichem représente l’une des initiatives les plus louables de consécration, de préservation, de valorisation, mais aussi de développement du patrimoine matériel et immatériel que « recèle notre belle Kabylie ».

Et tout en mettant l’accent sur la corrélation intime entre la symbolique culturelle du tapis d’Ath Hichem et son segment économique, M. Klallèche n’a pas manqué d’étaler, devant une assistance nombreuse, le réel devenir de cet élément laineux cousu de façon artisanal.

En effet, le président de la première institution élue de la wilaya de Tizi Ouzou s’est interrogé sur la labellisation de ce tapis, l’organisation de l’activité y afférente, sa professionnalisation, sa commercialisation, la protection sociale des artisans et enfin la concurrence déloyale des importations.

Mohamed Klallèche a plaidé pour que les différentes parties concernées trouvent des solutions à cette problématique car l’atteinte de l’objectif ciblé dépend fondamentalement desdites solutions.

La directrice de la maison de la Culture Mouloud-Mammeri, Nabila Goumeziane, a dit, quant à elle, que « cette manifestation culturelle est une halte qui vise la perpétuation du tissage et sa préservation.

« C’est aussi un point de rencontre pour les artisans et un espace d’enseignement qui permet la transmission de ce métier », a souligné encore Mme Goumeziane avant de terminer son allocution en ces termes : « Le tapis d’Ath Hichem constitue incontestablement un levier important parmi tous les autres produits artisanaux.

Il peut s’avérer d’un grand apport pour l’activité économique et un appui au développement local. » Le commissaire de ce festival a pris lui aussi la parole. Toutefois, l’incohérence et l’amphibologie ont marqué, au grand dam de l’assistance, son discours.

Notons enfin que le coût de cette manifestation est de l’ordre de huit millions de dinars, une enveloppe octroyée par le ministère de tutelle. Au cours des éditions passées, l’APW de Tizi Ouzou assurait une aide d’un million de dinars pour chacune d’elle. En revanche, cette année, la première institution élue de la wilaya de Tizi Ouzou a gardé son chéquier fermé pour deux raisons principales.

Premièrement, il existe à Ath Hichem une fraction qui veut garder le caractère ou le sceau même de « fête du tapis » ainsi que le village d’Ath Hichem comme lieu de manifestation. Deuxièment, le tapis d’Ath Hichem revêt cette année le caractère de « Festival national » et, par conséquent, son financement ne peut être assuré que par le ministère de tutelle.