‘‘Ma piste aux étoiles’‘, une galerie de portraits d’hommes de culture et d’intellectuels signé Nadjib Stambouli

‘‘Ma piste aux étoiles’‘, une galerie de portraits d’hommes de culture et d’intellectuels signé Nadjib Stambouli

2578a1f9cdd0f14a699c78495ae4200e_XL.jpgLe recueil de portraits intitulé ‘‘Ma piste aux étoiles’‘ de Nadjib Stambouli, paru récemment aux Editions Casbah, retrace les itinéraires de figures artistiques et journalistiques des années 1970-80 restituées à travers leur vécu, exploré comme piste de travail.

L’ouvrage de 117 pages, préfacé par le journaliste et écrivain Arezki Metref, livre des souvenirs lointains évoquant l’immersion de l’auteur dans l’univers culturel et sa proximité d’un panel de figures marquantes rendues accessibles grâce à son métier de journaliste culturel.

‘‘Ma piste aux étoiles’‘ promène le lecteur dans cet univers artistique, journalistique et littéraire que Nadjib Stambouli tente de restituer à travers ces portraits-hommages décrivant ces personnages flamboyants dans leurs traits singuliers, révélateurs de leurs personnalités.

Ces portraits, finement élaborés, se prolongent à travers les multiples facettes de ces intellectuels porteurs d’une Algérie plurielle et moderne, à l’instar de l’écrivain Kateb Yacine, les journalistes Saïd Mekbel, Abderrahmane Mahmoudi,Tahar Djaout, les comédiens et dramaturges Azzedine Medjoubi, Abdelkader Alloula, Fellag et Sonia ou encore les poètes Djamal Amrani,  Benmohamed et son regretté père, Mahboub.

Ce dernier, que l’auteur a ressuscité à travers son parcours artistique, était un homme de théâtre et poète, auteur de chants patriotiques dont le fameux ‘‘Min djibalina’‘.

Des faits concrets, agrémentés de boutades racontées de façon instructive, parsèment l’œuvre de Nadjib Stambouli qui, par son talent de conteur, dresse le portrait d’une époque révolue qui regorgeait de talents.

Dans un style élaboré alliant registre journalistique et littéraire, l’auteur s’attarde sur le vécu de ces personnages, un aspect qui devient le fil conducteur de cette ‘‘piste aux étoiles’‘.

De toutes ces anecdotes amusantes, il insère celle du comédien et dramaturge assassiné en 1995, Azzedine Medjoubi, qui ‘‘sortait seul au crépuscule sur la plage pour travailler sa voix qu’il a cassée jusqu’à en devenir aphone’‘.

Autre boutade hilarante: un jeune qui se croyant malin et voulant enregistrer le concert lors d’une fête familiale alors qu’il savait que le chantre El Hadj M’hamed El Anka interdisait ce genre de pratique, avait dissimulé le micro du magnétophone dans le vase de fleurs posé aux côtés du maître. Celui-ci a recouvert le micro d’un verre rendant impossible tout enregistrement.

Son entourage professionnel composé d’un panel de journalistes notoires à l’image de Bachir Rezzoug, Abdelkrim Djaâd, Tahar Djaout ou encore Abderahmane Mahmoudi, ont laissé en lui une admiration à la limite de la vénération, imprimée sur toute son œuvre.

L’auteur de ‘‘Ma piste aux étoiles’‘ retient de ses collègues journalistes, dont certains sont assassinés par le terrorisme intégriste, des qualités humaines et une mémoire plurielle incarnée dans cette œuvre.

Né en 1953, Nadjib Stambouli a totalisé une expérience d’une quarantaine d’années d’exercice dans les rubriques culturelles de nombreux titres de la presse nationale.

‘‘Ma piste aux étoiles’‘ est son deuxième ouvrage après ‘‘Impact’‘, un recueil de chroniques sorti en 2004.