Les artisans réclament leur classification dans la liste des métiers pénibles

Les artisans réclament leur classification dans la liste des métiers pénibles

Les artisans algériens réclament que les métiers qu’ils exercent soient classés dans la liste des métiers pénibles que le ministère du Travail devra élaborer dans le cadre de la réforme du système des retraites. Cette revendication a été adoptée à l’unanimité lors d’un Conseil national du Syndicat national des artisans algériens (SNAA, affilé à l’UGTA), tenu les 9, 10 et 11 septembre derniers à Bordj Bou Arréridj.

«Nous allons présenter notre proposition devant la commission nationale des métiers pénibles et lui exposer les résultats d’une étude réalisée sur ce thème la semaine prochaine », a annoncé à Reporters le secrétaire général du SNAA, Abdelghani Chellig.

La liste des métiers pénibles remonte au gouvernement Sellal, qui a décidé de les définir en afin de permettre aux travailleurs qui exercent une profession pénible de pouvoir prétendre à la retraite anticipée. Depuis, on assiste en effet à des débats passionnés sur les métiers éligibles à cette liste. Une liste qui permet le départ en retraite à partir de l’âge de 55 ans pour les hommes et 50 ans pour les femmes et qui ne doit entrer en vigueur qu’à partir de 2019. Et ce, après la finalisation de la liste que l’UGTA s’attelle actuellement à préparer.

Les artisans, près de 400 000, invoquent, eux, des motifs de risques et de problèmes de santé. Dans l’énoncé de leurs motifs, Abdelghani Chellig soutient que pratiquement les trois branches de l’artisanat, à savoir l’artisanat d’art, l’artisanat de production et l’artisanat de services ont des conséquences néfastes sur la santé. Il cite, dans ce chapitre, les dangers de manipulation de produits chimiques pour certains, allergies, pression artérielle, diabète, blocage des artères et diverses maladies chroniques pour d’autres.

Pour en revenir au conseil national du syndicat, une rencontre à laquelle ont participé une centaine de délégués représentant les 48 wilayas du pays, d’autres points avaient été abordés, notamment l’effacement des dettes fiscales, la primauté dans l’exploitation des locaux commerciaux communaux, l’annulation des pénalités de retard signifiées par la Casnos, accorder aux artisans des compensations dans le cas d’accidents de travail et le droit aux congés médicaux, la création de zones d’activités dans les zones industrielles réservées quasi-exclusivement aux artisanats de production et de services, et, enfin, la prolongation des délais de remboursement des crédits contractés.