Le second Festival culturel arabo-indien : Le public algérois découvre le « Kathak » indien

Le second Festival culturel arabo-indien : Le public algérois découvre le « Kathak » indien

Banniere-web-710x300-620x300.jpgUn spectacle de musiques et danses spirituelles indiennes alliant la créativité artistique à un legs patrimonial sacré soufi a été présenté avant hier soir au public algérois par la danseuse indienne Manjari Chaturvedi et sa troupe « Soufi Kathak ».

Se produisant dans le cadre du second Festival culturel arabo-indien qui s’est ouvert jeudi à Alger, « Soufi Kathak » a fait découvrir au public, venu en nombre, une danse narrative puisée dans le mysticisme soufi du nord de l’Inde et qui a évolué vers une forme plus divertissante basée sur une musique et une danse traditionnelle et la narration d’histoires.

Les textes sacrés du « Kathak » sont chantés et mimés, pour être transmis à un public initialement illettré, et entrecoupés de danses alternant les mouvements des mains et des pieds et des postures figées sur un rythme qui accélère progressivement. Avec des grelots portés aux chevilles, la danseuse Manjari Chaturvedi faisait elle aussi office d’instrument de percussion en plus de l’orchestre l’accompagnant au sitar, tabla, au sarangi (vièle à cordes), à l’harmonium et au chant.

Avec ses chorégraphies, Manjari Chaturvedi a réussi à transmettre des textes sur la liberté, la captivité ou encore les perturbations spirituelles tout en gardant une grande grâce dans l’exécution malgré le rythme élevé et la complexité des mouvements, et en prenant le temps d’expliquer son art au public. Seule danseuse de ce style, Manjari Chaturvedi, a développé le « Soufi Kathak » à partir de cette tradition vieille de plus de sept siècles et de sa maîtrise de la danse classique indienne, une création avec laquelle la troupe sillonne le monde depuis plus de dix ans. Inauguré jeudi, le 2e Festival culturel arabo indien (évènement itinérant accueilli cette année par l’Algérie) connaît la participation de huit pays arabes, en plus de l’Algérie et de l’Inde, dont la Palestine, l’Egypte, la Tunisie et le Soudan. Le festival se poursuit jusqu’au 27 novembre avec des spectacles de danses et musiques et des projections cinématographiques dans plusieurs salles algéroises, en plus des salles des maisons de la culture des wilayas de Annaba, Boumerdes, Tizi Ouzou, Tipaza, Medea, Ain Defla et Tlemcen .