Le ministère de la Jeunesse organise depuis hier, et ce, jusqu’à aujourd’hui, au Club-des-Pins (Alger), une conférence nationale des cadres du secteur, sous le thème : “La citoyenneté est notre base de travail”. Les travaux de cette rencontre, similaire aux précédentes conférences et autres assises nationales déjà tenues par différents secteurs, se déroulent au Palais des nations du Club-des-Pins.
Dans une allocution fleuve prononcée à l’ouverture des travaux, Abdelkader Khomri, ministre de la Jeunesse, a relevé que “la jeunesse est perçue comme un pilier dans le cadre de la politique de cohésion nationale, en consolidation des fondements de l’identité nationale et la préservation des acquis démocratiques, socioculturels et économiques”.
M. Khomri s’est contenté de quelques annonces dont la tenue, en novembre prochain, d’une “conférence nationale économique et sociale consacrée à la stratégie de prise en charge des préoccupations des jeunes en matière d’emploi et d’insertion”, où encore un projet de lancement d’une chaîne de télévision (publique), dédiée aux jeunes.
“Le ministère de la Jeunesse a élaboré un projet exécutif constitutif d’une télévision pour jeunes, qui sera bientôt soumis au gouvernement”, a-t-il informé, sans toutefois donner de détails sur ce que sera le contenu de cette nouvelle chaîne, ni sur son rôle dans la société. Selon le ministre, toutes les préoccupations seront abordées lors d’une autre conférence, prévue en novembre prochain, et qu’il qualifie de “consultation nationale crédible”.
Selon lui, la rencontre, qui sera “ouverte à l’ensemble des acteurs politiques et sociaux”, verra la participation de larges tranches de jeunes et la contribution du mouvement associatif… La tenue d’une “conférence nationale sur la violence urbaine et la drogue, en coordination avec les services de sécurité et les associations juvéniles activant dans le domaine”, a été également annoncée par M. Khomri. Il s’agira, dit-il, de “sensibiliser le plus grand nombre de jeunes sur la lutte contre ces phénomènes (…)” .
Cette rencontre se veut comme “un espace d’échange d’idées dans le sens de l’amélioration de la gouvernance”. Comme lors des précédentes “conférences nationales”, de sommaires et vagues communications sur des sujets inhérents aux préoccupations des jeunes à l’ouverture des travaux, puis des ateliers thématiques figureront au programme. Le conclave sera clôturé par des rapports et autres recommandations dont on ne sait pas s’ils auront une traduction sur le terrain.
“Système de formation des cadres de la jeunesse”, “Gestion administrative et financière des établissements pour jeunes”, “Gestion pédagogique”, “Programmes sur l’animation des jeunes”, ou encore “Cadre juridique” sont les thèmes des cinq ateliers prévus.
Les communications présentées successivement par Mohand-Akli Hadibi, chercheur au Crasc, Djamel Chaal, sociologue, et Ahmed Boukabous, chercheur au Cread, ont concerné les thèmes suivants : “La jeunesse, défis et enjeux”, “Place et rôle de l’éducateur de la jeunesse dans la société” et “L’établissement des jeunes, espace de socialisation et d’apprentissage de la citoyenneté active”.
