Le concept du célèbre musée du Louvre «délocalisé» à Abou Dhabi

Le concept du célèbre musée du Louvre «délocalisé» à Abou Dhabi

Présenté par ses promoteurs comme le premier «musée universel» du Monde arabe, le musée du Louvre d’Abou Dhabi, un projet marquant l’aboutissement de l’accord intergouvernemental entre la France et les Emirats arabes unis signé en 2007 à Paris, ouvrira ses portes le 11 novembre prochain, a-t-il été annoncé, hier, à la presse mondiale lors d’une conférence organisée dans la capitale des Emirats arabes unis.

En effet, le musée reprenant le concept – et le nom – du célèbre musée parisien, devant être accueilli dans une bâtisse spécialement imaginée par l’architecte Jean Nouvel, s’étendant sur 8 600 m² avec 23 galeries permanentes recouvertes d’un dôme de 180 mètres de diamètre. Le projet marquait également, a-t-il été souligné, la volonté des autorités émiraties leur présence sur le terrain de la culture et du tourisme culturel au moment où le «rival» régional, le Qatar, investit dans le sport avec l’organisation du Mondial-2022 de football. En ce sens, le président de l’Autorité du tourisme et de la culture d’Abou Dhabi, Mohamed Khalifa Al Moubarak, a fait savoir : «Nous ne sommes pas une société fermée (…) Nous (Emiratis et Français) avons un objectif identique.

Nous voulons expliquer au monde comment notre histoire est connectée (…). Quand le musée ouvrira, le monde en prendra conscience », rapportait hier l’AFP. Quant aux expositions du futur musée, devant présenter des œuvres d’art, des manuscrits et des objets allant de la naissance des civilisations jusqu’à nos jours, il s’agira dans un premier temps de pièces empruntées auprès de 13 musées de France, notamment «La Belle Ferronnière» de Léonard de Vinci, actuellement conservée au Louvre, «Bonaparte franchissant les Alpes » de Jacques-Louis David (Versailles) ou «Autoportrait» de Vincent Van Gogh (musée d’Orsay).

L’accord signé en 2007 entre la France et les Emirats arabes unis stipulait, en effet, que la France apportera une aide durant trente ans à son partenaire des Emirats. Le montant du contrat de coopération entre les deux pays étant, pour rappel, estimé a un milliard d’euros, dont 400 millions d’euros pour la seule concession du nom du «Louvre » jusqu’en 2037.