L’artiste américain Eric Sardinas ouvre en fanfare le 12e Dimajazz de Constantine

L’artiste américain Eric Sardinas ouvre en fanfare le 12e Dimajazz de Constantine

sardinas.jpgCONSTANTINE – La douzième édition du festival international de jazz, Dimajazz, a été ouverte « en fanfare », samedi soir, par le guitariste américain Eric Sardinas qui a embrasé la scène dès le premier retentissement de sa guitare à résonateur.

Organisé cette année à la cité Zouaghi, sur les hauteurs de la ville, sous un chapiteau planté à côté du théâtre de verdure, le festival a démarré avec Eric Sardinas et son groupe Big Motor qui ont administré une sacrée dose d’énergie blues et de rock endiablé, au grand bonheur d’un public qui ne pouvait tenir en place

La magie a opéré dès les premières mesures. Accompagné du bassiste Levell Price et du batteur Bryan Keeling, véritable machine à rythme, Eric a interprété de sa voix rauque « Find my heart », « Down to whiskey », « Texola », « All I need » et plusieurs autres tubes d’un répertoire que le public semble connaître et apprécier.

Noyé dans une nuée d’applaudissements à chaque début de morceau, le chanteur et sa bande ont fait voyager le public pendant près de deux heures dans l’univers du blues, dans la pure tradition de Chicago, celle que le chanteur qualifie de « simple et complexe » à la fois. En coulisses, Eric s’est dit « ravi » par l’accueil que le public lui. « La musique, quelle qu’elle soit, reste un langage universel »², a-t-il lancé.

La première partie de la soirée de ce 12ème Dimajazz a été animée par Mamia Cherif et Jazzarab. Se produisant pour la première fois à Constantine, Mamia, passant de l’arabe au français, puis à l’espagnol, et glissant d’un rythme à un autre a interprété, ‘‘Un soir de bal’’, ‘‘Whatever Lola wants’’, ‘‘Ma’âlich’’ et d’autres chansons de sa composition, croisant les sonorités d’orient et d’occident. La chanteuse qui adapte les standards du jazz en arabe, présente son style comme ‘‘sa façon de raconter la vie’’.

Pour le commissaire du festival, Zohir Bouzid, ce nouveau rendez-vous constitue une « édition spéciale ». Il a indiqué à l’APS que le commissariat s’est lancé ‘‘un vrai défi’’ pour maintenir cet événement international qui a désormais son histoire et ses fans.

L’organisation de cet événement à Constantine n’a pas été facile, toutes les salles de spectacles connaissant des travaux de réhabilitation.

Le commissariat du festival a opté pour un chapiteau ‘‘reproduisant toute une salle avec même des bonus : davantage de places et une programmation adaptée, avec une musique énergétique et festive, tout en restant dans le jazz et ses dérivés’’, a souligné M. Bouzid.

Devant se poursuivre jusqu’au 26 du mois en cours, le millésime 2014 du Dimajazz est fort d’un menu « métissé et coloré », dédié l’Afrique, berceau du rythme, affirment les organisateurs.

A l’affiche, du jazz électrique avec Sylvain Boeuf et le LP Septet et aussi les belges Ananke et le duo chinois Mr. & Miss.

Le festival accueillera aussi Seun Kuti, le leader du groupe Egypt 80, Sandra N’kake et Sia Tolno. Des rythmes africains toujours, le public se délectera également de la virtuosité du guitariste aux multiples facettes Hervé Samb et son groupe.

Il appréciera aussi le batteur Sonny Troupé et son groupe, ainsi que la formation de jazz The Syndicate. La soirée de clôture de cette édition qui promet beaucoup sera confiée à Yuri Buenaventura, Juan Carmona et P’tit Moh.