L’Algérie absente du festival de Toronto

L’Algérie absente du festival de Toronto

L’Algérie est absente du festival de Toronto, considéré comme l’un des quatre festivals de série A, après Cannes, Berlin, et Venise. L’événement canadien fait la part belle aux femmes. Alors que le festival avait programmé le film Zabana! et le film d’Amor Hakar, aucun film algérien n’a été sélectionné cette année dans le Festival international du film de Toronto (Tiff 2017) qui aura lieu du 7 au 17 septembre 2017 prochain. Le film de Karim Moussaoui qui a été sélectionné à Cannes ne peut pas figurer dans ce festival de première catégorie.

En revanche, l’Afrique est très présente cette année à Toronto. Dans le documentaire, l’Afrique est présente avec Silas (Afrique du Sud / Kenya), de Anjali Nayar et Hawa Essuman (Soul Boy) qui portraiturent la vie du militant libérien Silas Siakor qui travaille sans relâche contre l’exploitation illégale du bois. Il y a aussi Makala, du Français Emmanuel Gras, un portrait sensible d’un travailleur indépendant congolais. Dans les courts métrages, Ifunanya «Funa» Maduka est sélectionnée pour son Waiting for Hassana (Nigeria) où une adolescente, qui fut kidnappée en 2014 par les terroristes de Boko Haram, reste dans l’attente d’une de ses amies d’infortune, toujours prisonnière. Le film est photographié et coproduit par Victor Okhai.

Les deux autres courts africains sont Fifteen (Khamastashar), de Sameh Alaa, Egypte où un adolescent taciturne va à l’hôpital pour soigner quelque chose de plus profond qu’une simple blessure, Still Water Runs Deep (Ivie Omo Me), de la réalisatrice Abbesi Akhamie USA/Nigeria, sur le devoir paternel d’un homme qui cherche son fils. Pour le Monde arabe, citons Bonboné, de Rakan Mayasi (Palestine/Liban) et A Drowning Man, de Mahdi Fleifel (Danemark/Grèce/GB) et The President’s Visit, de Cyril Aris (Liban/Qatar/USA). Dans la section «Special Presentations», on trouve Une saison en France, de Mahamat-Saleh Haroun (France) avec un couple d’acteurs époustouflants: Eriq Ebouaney et Sandrine Bonnaire qui, dans la jungle de Paris, pourraient espérer faire fleurir l’amour et non plus la guerre (en République Centrafricaine) qui poussent les gens hors des frontières.

Il y a aussi la comédie Sheikh Jackson d’Amr Salama (Egypte) – avec Ahmad Fishawy, Ahmed Malek, Maged Kedwani – sur les émois d’un jeune imam à la mort de Michaël Jackson, le roi de la pop musique dont il était très fan. Tous deux sont en première mondiale, le long métrage égyptien est le film de clôture, dans cette section. Il y a également The Price of Success (Le prix du succès) du réalisateur Teddy Lussi-Modeste (France, 2017), en première Internationale, avec la fine fleur du cinéma français dans les premiers rôles (Tahar Rahim, Roschdy Zem et Maiwenn). ce drame raconte les tourments d’un humoriste, tiraillé entre sa famille et son travail, alors que le succès frappe à sa porte. Le film est distribué en France par Ad Vitam.