Il a entamé la célébration de ses cinquante ans de chanson à Paris: Aït Menguellet explique le choix du Zénith

Il a entamé la célébration de ses cinquante ans de chanson à Paris: Aït Menguellet explique le choix du Zénith

Lors d’une conférence de presse, l’interprète d’Amousnaw est revenu sur le concert qu’il donnera, le 24 mars, à la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, la sortie de son nouvel album, et sur l’officialisation de tamazight.

L’auteur, compositeur, interprète et poète, Lounis Aït Menguellet a donné une conférence de presse, hier, à la salle Atlas (Bab El-Oued), en amont de son concert-évènement qui aura lieu le 24 mars prochain à la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf (Alger). En présence du directeur de l’ONCI, Lakhdar Bentorki, le chantre de la musique kabyle est revenu sur la sortie de son prochain album en avril, la préparation de ce spectacle, qui coïncide avec ses 50 ans de carrière, ainsi que l’officialisation de la langue amazighe en Algérie.

Concernant le programme de la soirée du 24, il a affirmé que ce sera le même que celui du Zénith à Paris (le 15 janvier dernier), lors duquel il reprendra son riche répertoire poétique : “J’aurais dû faire l’ouverture ici, mais les circonstances ont fait que je me suis d’abord produit au Zénith, parce qu’il y a une communauté très importante d’Algériens. Et là, je voulais faire un parallèle en organisant quelque chose d’équivalent à Alger.”

Faisant le bilan de ses 50 ans de carrière, qu’il estime avoir vécus avec des hauts et des bas, l’interprète de Tayri, confiera néanmoins qu’“ils sont passés trop vite, mais ça ne m’empêche pas de faire le bilan, qui va ressortir dans le prochain album. J’espère les fêter avec un public qui a été fidèle, je vois toutes les générations venir aux spectacles, ça me fait plaisir, et c’est grâce à eux qu’un artiste peut tenir 50 ans ou plus”.

À propos de la sortie de son 24e album studio en avril, le compositeur a déclaré qu’il contiendra 7 chansons, écrites par lui-même et arrangées par son fils Djaâfar : “L’un des titres de cet opus et Thoudharteni (une certaine vie), une sorte d’autobiographie, mais qui peut s’appliquer à la vie de n’importe qui, car ma vie n’a rien d’exceptionnel. Aussi, à travers d’autres titres, je remercie tous mes fans, qui m’ont soutenu dans les moments difficiles, je me sentais donc dans l’obligation mais surtout le plaisir de la faire.”

S’agissant de l’attribution du doctorat honoris causa par l’université de Tizi Ouzou, il indiquera : “C’est quelque chose que j’accepte avec joie, sachant que c’est utile à la reconnaissance de notre culture et notre langue. À partir du moment que ça ne me concerne pas moi uniquement, j’estime que c’est positif.” Le volet de la langue amazighe n’était pas en reste lors de cette conférence, puisque le poète déclarera que “son officialisation doit, à mon sens, toucher tous les Algériens.

C’est notre langue originelle, qu’on le veuille ou non. On a beau changer l’histoire, on ne peut rien contre la vérité ! J’estime que c’est une victoire pour chaque Algérien”. Dans le même sillage, il a annoncé à propos de l’intégration de ses textes dans les manuels scolaires que cela veut dire “son travail n’a pas été inutile”.

À noter que les billets du concert du vendredi 24 mars à la couple du stade du 5-Juillet sont disponibles dès aujourd’hui dans les salles Mouggar, Atlas et à la Coupole, et varieront entre 800 et 1000 DA.