Figue de barbarie : une filière à développer

Figue de barbarie : une filière à développer

Alors que les voisins de l’Algérie à savoir le Maroc et la Tunisie ont intégré depuis plusieurs années la filière de la culture et la transformation de la figue de barbarie, l’Algérie demeure à la traîne.

Pour Mme Oulbsir Nadhera, vice-présidente de l’Association nationale pour le développement du cactus (figue de barbarie) créée depuis 2015, la filière de la figue de barbarie a des points forts à savoir les ressources phylogénétiques, le savoir-faire local, et la recherche et développement.

L’association qui regroupe aujourd’hui, une trentaine de membres, vise notamment la valorisation des produits figuiers de barbarie et ce à travers la récolte et emballage, la récolte de la fleur de Cactus et son emballage, la production de l’huile de pépins de figues de Barbarie et la transformation du fruit et raquette en jus concentré. Il s’agit notamment de la transformation du fruit et raquette en confiture, en patte de fruit (halkouma) et la production de poudre de Nopal. L’extraction de pectines et de mucilage, la production des huiles des fleurs, de la sève liquide de cactus et de sa mise en bouteilles et de la sève sèche et sa mise sous emballage sont également des points forts de la filière.

Mme Oulebsir indique aussi que son association a tracé plusieurs objectifs à atteindre à commencer par la création d’exploitation modèle (ville solidaire), où il sera question de créer des pépinières variétale, des centres de recherches, et d’unités de transformation et développement de marchés solidaires.

La production nationale de l’huile de la graine de cactus (figue de barbarie) est estimée à quelques 300 litres par an, dont la quasi-totalité est produite à Souk Hras. Le Haut-commissariat de la conservation et de développement des steppes a planté plus de 52 000 hectares de figue de barbarie en Algérie depuis 1994. Il existe plus de trente variétés transformables en plus du savoir-faire local acquis depuis des années.

Les acteurs de la filière réclament un guide pratique sur le process de la culture, la certification du produit et sa commercialisation à travers le marché national et les marchés étrangers. L’organisation de la filière sa structuration et la réintégration de la filière en Algérie est une nécessité.

La production d’un hectare de la figue de la barbarie est variable entre 8 et 24 tonnes, dont une tonne fait un rendement d’un litre de l’huile de graine de cactus. Celui-ci est cédé à plus de 1000 euros. En Algérie, il existe 20 millions de terres steppiques, dont au moins 2 millions sont cultivables. Il y a 7 producteurs de la graine, dont deux à Bejaia et un à Mascara.  Les voisins marocains et tunisiens sont très développés en matière de production de l’huile de graine de cactus.