Festival Holi Of Color Algeria: Béjaïa s’apprête à célébrer la joie de vivre

Festival Holi Of Color Algeria: Béjaïa s’apprête à célébrer la joie de vivre

Le très attendu festival Holi of Color Algeria se tiendra, cette année, les 10, 11 et 12 août, au niveau du port Tala Ilef de Béjaïa.

 

Les organisateurs promettent plein de belles surprises pour cette nouvelle édition du festival Holi of Color Algeria, qui s’étalera sur trois journées au lieu d’une seule journée, comme ce fut le cas lors des éditions précédentes. En plus de son aspect festif par excellence, le festival se donne, désormais, une vocation citoyenne pour cette nouvelle édition. «Cette année, le festival a totalement changé de concept. Si pour les deux éditions précédentes, le festival était basé sur l’esprit de fête avec des DJ et peu d’activités, cette année, nous avons voulu donner une nouvelle image pour que les Algériens quelles que soient leurs positions, comprennent qu’avant tout, le festival Holi of Colors n’est rien de plus qu’une réelle action citoyenne. Cette année, nous nous sommes réellement basés sur les activités socioculturelles, avec de nombreux artistes qui seront parmi nous à partir du 10 août», nous a déclaré Ghania Berki, responsable de communication de ce festival.

Tolérance

Celle-ci nous a expliqué que «les journées du 10 et le 11 août seront consacrées au nettoyage d’un quartier populaire à Béjaïa et à son renouveau. Les artistes et les associations ont voulu redonner vie à cet endroit connu de Béjaïa mais qui a été laissé depuis un certain temps dans un état pitoyable. Le jour J donc, le 12 août, il y aura non seulement des activités sur place avec les associations, mais nous aurons du recyclage pour de l’art plastique, de l’initiation à la peinture, et même des échanges de livres sur place. En plus de cela, il y aura différents groupes, Amel Zen, Freeklane et Meziane et Chibane et les DJ seront toujours de la partie pour animer le festival», dit-elle. Mlle Berki ajoute que l’objectif principal de leur événement est «de prôner la tolérance, de montrer aux Algériens que même sans aucun moyen, nous pouvons faire de belles choses, car notre but ultime est que les Algériens aient de quoi faire, où sortir au moins une fois durant l’été. Les activités manquent cruellement dans toutes les villes. Ce que nous admirons, c’est le fait que des gens de toutes les wilayas viennent, sans savoir où ils seront hébergés ni rien d’autre. Cela prouve que c’est la seule chose qu’ils ont, et nous, nous leur donnons le cadre idéal. Ce mélange socioculturel nous prouve que l’Algérie est belle, grande, différente mais sa jeunesse se rejoint dans les moments de joie et festivités», déclare-t-elle.

Une bonne ambiance

Pour réussir un tel défi, les organisateurs avouent qu’ils ont consenti beaucoup d’efforts. Ils ont dû faire face à des contraintes bureaucratiques, comme c’est le cas dans pratiquement toutes les administrations du pays. Mais cela ne les a pas dissuadés à aller de l’avant. «Les contraintes sont toujours le financement et les autorisations. Nous précisons que le festival se fait en auto-financement. Aucun dinar n’a été mis dans notre festival, et personne n’aide une action jeune financièrement. Par contre, en ce qui concerne les autorisations, il faut reconnaître que l’APC de Béjaïa ainsi que le port nous ont apporté tout leur soutien, et nous ont facilité les choses. Il faut, également, signaler la disponibilité entière des forces de sécurité pour assurer le déroulement de notre événement en toute sérénité. C’est une chose importante que le festival se déroule dans une parfaite ambiance, et sans aucun débordement», dit-elle.

Arezki Ibersiene