Festival d’Annaba du Film méditerranéen: L’édition 2017 n’aura pas lieu

Festival d’Annaba du Film méditerranéen: L’édition 2017 n’aura pas lieu

L’austérité a encore frappé à Annaba. Cette fois-ci, c’est un secteur mis déjà à mal qui subit les affres des restrictions budgétaires. Il s’agit bien évidemment de la culture. Hormis les deux précédentes éditions du FAFM et quelques spectacles organisés par l’Institut français ou le Théâtre régional, la culture à Annaba se limite à des concerts de malouf où l’on voit toujours les mêmes têtes.

 

Prévue initialement du 11 au 17 octobre 2017, la troisième édition du Festival d’Annaba du Film méditerranéen vient d’être reportée à l’an prochain. Ce rendez-vous «annuel», qualifié d’«incontournable» par le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi, aura lieu, probablement, du 21 au 27 mars 2018.

Langue de bois oblige, les organisateurs parlent d’un report et non d’une annulation. Pour eux, la troisième édition aura bel et bien lieu. Une chose est pourtant sûre, après les éditions 2015 et 2016, il n’y aura pas d’édition 2017 pour ce festival tant attendu par le public. Il faut dire que ce festival a permis de réanimer le secteur de la culture à Annaba, le faisant sortir de sa profonde léthargie. C’est d’ailleurs grâce à ce festival que la cinémathèque a été rénovée et rouverte après une fermeture de près de 10 ans. Le festival a aussi permis la création de plusieurs clubs de cinéastes amateurs. L’engouement pour le cinéma suscité par ce festival a aussi fait que les bônois demandent la réouverture de plusieurs salles de cinéma.

La décision de le «reporter» à une date ultérieure a été prise après consultation des responsables du ministère de la culture, affirme le communiqué de presse établi par le commissariat du festival. En d’autres termes, il s’agit d’une décision prise et imposée par le ministère de tutelle.

Contacté par nos soins, le coordinateur général du Festival d’Annaba du Film méditerranéen, Hakim Djebnoune, déclare que le commissariat a terminé tous les préparatifs liés à l’organisation de la troisième édition. Le même responsable affirme que toutes les inscriptions ont été clôturées le 30 juin et qu’aucun délai supplémentaire n’est prévu pour l’inscription des retardataires. «Hormis la date, aucune autre modification n’est à l’ordre du jour», nous a affirmé M. Djebnoune.

Plusieurs citoyens annabis ont exprimé leur mécontentement face à la politique du deux poids, deux mesures pratiquée par le ministère de la culture. En effet, celui-ci a offert tous les moyens nécessaires au déroulement de la dixième édition du festival international d’Oran du film arabe (FIOFA). Ce n’est pas le cas d’Annaba…

Amir N.