Enrico Macias pleure encore le pays perdu

Enrico Macias pleure encore le pays perdu

7f56ff2836056288785cb81008c64290.jpg« Le fait de ne pas retourner en Algérie, ça me fait toujours mal », a confié encore une fois Enrico Macias aux médias.

Décidément le chanteur français Enrico Macias ne désespère pas de pouvoir un jour remettre les pieds dans son pays natal. L’enfant de Constantine en a laissé entrevoir l’éventualité dans un ouvrage qu’il vient de publier en France et dans lequel il raconte son « deuil du pays perdu ».

Le chanteur juif espère toutefois finir ses jours en Israël, laissant entendre qu’il lui reste à finaliser cette option. Il avait en effet annoncé en février 2014 qu’il « demanderait la nationalité israélienne et s’installerait dans le pays de manière permanente ».

Enrico ira jusqu’à espérer que s’il lui est impossible de revoir le pays de sa naissance, ses enfants ou petits-enfants puissent le faire à sa place pour, a-t-il dit, qu’ils puissent « voir le pays où il est né ».

Bien qu’il estime désormais impossible une invitation officielle, il ne manque pas de compter sur un élan collectif. Plusieurs personnalités d’origine constantinoise, dont certaines installées en France, avaient lancé ces deux dernières années une pétition sur facebook pour le retour de l’enfant de Constantine.

Plusieurs tentatives de venir en Algérie initiées par le chanteur n’avaient pas abouti. Parmi celles qui ont défrayé la chronique en leur temps, l’on notera celles de 2003 et 2007. Le chanteur devait faire partie des délégations devant accompagner les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.

Des projets qui avaient créé un tollé notamment chez les islamo-conservateurs, lesquels ne manqueront pas de brandir ses prises de positions en faveur d’Israël. Enrico Macias, de son vrai nom Gaston Ghrenassia, est né en décembre 1938 à Constantine. Il est le fils de Sylvain Ghrenassia, violoniste dans l’orchestre de Raymond Leyris dit Cheikh Raymond, qui deviendra le beau père posthume d’Enrico en 1962.

Macias quittera Constantine, à quelques mois de l’indépendance lors du grand départ des juifs et pieds-noirs, notamment ceux qui étaient en faveur de l’Algérie française. Enrico n’a plus foulé le sol algérien depuis.

Après avoir attendu trente-quatre ans, l’interprète du « Soleil de mon pays perdu », tente de crever l’abcès à travers son ouvrage autobiographique qu’il a intitulé : « Le revers du ciel bleu ».