Constantine 2015 : la troupe Irakienne Maqam en met plein les yeux et les oreilles aux constantinois

Constantine 2015 : la troupe Irakienne Maqam en met plein les yeux et les oreilles aux constantinois

f76ed97aaf8830b8d2b18d5928b350a9_M.jpgCONSTANTINE – La civilisation séculaire de l’Irak, la créativité et la culture des peuples de Mésopotamie ont été majestueusement rendus, lundi soir par la troupe irakienne Maqam, au grand bonheur du public de la salle Ahmed-Bey qui en a eu ‘‘plein les yeux et les oreilles’’.

Organisée dans le cadre de la manifestation ‘‘Constantine, capitale 2015 de la culture arabe’’, la soirée offerte par cette troupe en ouverture de la semaine culturelle Irakienne, ainsi que par les poètes venus chanter le berceau des civilisations, a fait vibrer un public totalement conquis.

Une heure et demie durant, la troupe Maqam et le chanteur Mohamed Zaki Derwiche, à la voix puissante et profonde, ont régalé le public avec un medley des plus célèbres chansons irakiennes comme ‘‘Chati’e Dajla’’, ‘‘Ah Ya hilou’’, ‘‘Tal’aâ min bit abouha’’, ‘‘Baghdad’’ ‘‘Ya oum el abaya’’, convoquant avec beaucoup de sensibilité, l’ambiance du maqam irakien, l´une des couleurs musicales les plus prisées dans ce pays.

Percussions et ‘‘santour’’, un instrument de musique vieux de plus de 2000 ans, ont accompagné le chanteur, ‘‘forçant’’ l’assistance, dont l’ambassadeur  d’Irak à Alger, M.Oudai Moussa Abdelhadi Kheir Allah, à se lever à plusieurs reprises pour ovationner le spectacle au milieu de youyous fusant de partout.

Encouragé par les acclamations du public, Mohamed Zaki Derwiche enchaine avec ‘‘Nedjma qotbia’’ de Rabah Driassa, une manière élégante de remercier un auditoire subjugué.

Avant l’entrée en scène de la troupe Maqam, les poètes Najah Al Arssali, Modhr Al Aloussi et Nadir Al Moudhafar ont raconté, à travers la beauté et la subtilité de la poésie arabe, les liens solides et fraternels unissant les peuples

Algérien à Irakien, suscitant, du coup, beaucoup d’émotion. Les poètes ont également évoqué l’Irak, son histoire et sa civilisation,

mais aussi ses peines et ses douleurs, perpétuant, par le verbe, la lutte de leur peuple pour sa survie et sa détermination à dépasser la situation difficile qu’il vit.

L’ambassadeur d’Irak avait auparavant, dans une brève allocution, mis en relief la richesse et la variété du programme de cette semaine culturelle, et souligné la ‘‘fierté et l’honneur’’ de l’Irak d’être présent à Constantine pour présenter un pays, une civilisation et une culture qui constituent ‘‘une référence dans l’histoire de l’Humanité’’.

Organisée par l’Office national de la culture et l’information (ONCI), la semaine culturelle Irakienne qui se poursuivra jusqu’au 28 du mois en cours, permettant au public de découvrir neuf (9) courts et longs métrages dont ‘‘Khazzan El harb’’ (Le réservoir de la guerre) et ‘‘Ibn Babel’’ (L’enfant de Babylone), suivis de débat autour du cinéma irakien en présence d’hommes de culture, de cinéastes et d’universitaires faisant partie de la délégation Irakienne.

Une conférence portant sur ‘‘l’acte culturel irakien et ses similitudes avec l’Algérie’’, sera également animée par l’universitaire Djawad Ali Djassim Kassar, aux côté de soirées poétiques et d’un défilé de mode pour raconter l’habit traditionnel dans ce pays.