Clôture du well sound by mobilis au chapiteau du hilton : Quatre artistes pour une fête unique

Clôture du well sound by mobilis au chapiteau du hilton : Quatre artistes pour une fête unique

gnaoui.jpgSamira Brahmia, Nabil Bali, l’Algérino et Madjid Hadj Brahim se sont succédé sur scène en cette ultime chaude soirée ramadhanesque…

Le chapiteau du Hilton a abrité samedi dernier son ultime soirée organisée par la boîte Welcome Advertizing. L’événement Well Sound by Mobilis a réuni quatre artistes de différents styles musicaux qui ont suscité un grand intérêt chez le public algérois venu se défouler en ce dernier jour de ces nuits ramadhanesques. «Nos activités ne se limitent pas qu’à Ramadhan.

On essaye de dire aux sponsors mais certaines manifestations coûtent cher, néanmoins, on continue à exister de par des activités annexes qui relèvent du clubiing et on compte revenir cet été avec d’autres actions artistiques, car le public le demande» a tenu à prévenir le responsable de cette boîte d’événementiel, Imad Hanouda lors d’un point de presse animé avant la tenue du concert final.

Répondant à une question d’une journaliste, Samira Brahima qui s’est produite d’ailleurs en début de soirée, a fait remarquer que si engagement il y a chez elle ce n’est pas dans ses chansons, mais dans sa tentative de «construire des liens et des ponts» à travers les gens et les pays, en étant ouverte à d’autres genres musicaux et ne pas se cantonner à la musique algérienne et maghrébine qui est souvent étiquetée «de musique orientale» en France. Car l’engagement, a-t-elle fait savoir, «ce sont tous ceux qui continuent à vivre, à sortir, à aller à la fac en bravant le danger…»

Après une introduction avec une ballade en kabyle, Samira Brahmia a d’ailleurs interprété une chanson de son répertoire d’obédience mystique gnawi du titre Ya lailaha illah, suivra un morceau dans un registre complètement différent, une reprise de Arheta Franklin, You make me feel, puis un autre titre de Selim Helil, hbibi dyali fine houya, en version chaâbie festive, morceau qu’elle a également joué au fameux spectacle Barbès Café. Hmed el djadarmi a mis pour sa part le feu dans la salle du chapiteau avant de clore avec un nouveau titre extrait de son prochain album, Nature boy. Nabil Bali, le fils de feu Athame Bali, le chantre de la musique tindi a, lui aussi, fait sensation sur scène.

L’artiste qui tente de se démarquer de son père affirme reprendre tout de même quelque peu son répertoire, mais avec d’autres mélodies. Ce fut le cas notamment avec des titres comme Ténéré ainsi que d’autres chansons déclinées dans le son chaâbi, reggae et maghrébin fusion, avec en sus le son de la guitare, le djembé et la derbouka pour faire monter la température. Répondant aux goûts des 18 – 25 ans, le Well Sound qui a axé sa ligne éditoriale cette année Spécial jeunes a programmé pour cette dernière soirée aussi le rappeur français venu de Marseille, l’Algérino dont ses fans étaient nombreux dans la salle.

L’idole des ados a interprété un florilège de ses chansons phares dont la plus connue Sur la tête de ma mère ainsi que d’autres morceaux assaisonnés à la sauce chawi et rai avec notamment le chanteur Khallas et Kader Japoni. Interrogé sur la disparité des styles présents cette soirée-là sur scène, l’artiste aux yeux bleus tombeurs des donzelles fera remarquer? serein: «L’Algérie nous réunit et c’est l’essentiel». Et d’affirmer à la fin de son tour de chant: «C’est affolant. C’est de la bombe atomique, vous êtes le meilleur public au monde!»

Pour l’Algerino, le public en majorité des jeunes s’est entassé en masse en bas de la scène et les appareils photos et autres vidéos se sont allumés d’une traite pour immortaliser ce moment des plus juvéniles où l’on constate hélas le degré bas niveau d’une certaine forme de rap en France, mais qui trouve cependant preneur et des adeptes. Dans un registre totalement différent est Madjid Hadj Brahim, le neveu du king Khaled. Installé récemment au Liban pour dit-il «rechercher mon son et apprendre», Madjid reconnaîtra que ressembler à son oncle est certes «un poids, mais c’est dans le sang et dans la famille tout le monde chante. Si on me dit que je ressemble à Khaled, je réponds que je ressemble à mon père d’abord.

Musicalement peut-être que je me construit sur sa voix en même temps, lui c’est le king et je compte bien me perfectionner pour trouver la mienne». L’artiste qui n’a de cesse de sourire en affirmant pourtant vouloir se différencier de Khaled n’a fait que reprendre la plupart de ses chansons de Trig Lycée, Haraba en passant par Bakhta et Wahran. Le public a eu droit en quelque sorte à un Khaled bis ou junior, mais à moindre coût. Ce qui n’était pas à l’assistance au public qui s’est bien défoulé, très tard, lors de cette soirée bien humide et chaude.

La soirée qui fut ouverte par le tbel et la zornadjia pour souhaiter un bon Aïd à tous, a aussi été ouverte par un récapitulatif en images du best of de la programmation musicale au chapiteau du Hilton au Well Sound 2014. Parmi ses artistes on peut citer Chérifa Luna, Zaho, Mister You, les groupes Edey et Freeklane mais aussi Zahouania et Aït Menguellet.