Clip dellali de djamwi africa : Tourbillon de plaisir…

Clip dellali de djamwi africa : Tourbillon de plaisir…

djamwi.jpgRéalisé par le cinéaste documentaliste Damien Ounouri avec comme héroïne principale Adila Bendimerad, le clip a un côté magique, entre surréel tracé et lumière vaporeuse, invitant au rêve.

Delalli, extrait de l’album Avancez l’arrière du groupe Djamwi Africa vient de faire l’objet d’un joli clip des plus rock n’roll, sous la houlette du cinéaste Damien Ounouri qui décidément aime ces derniers temps à nous surprendre. Pas de barrière si ce n’est le langage des yeux, des sens et de l’émotion. Le cinéma quoi.

Et ce clip en est une belle démonstration ou exercice de style in fine dans la sphère artistico-musicale auxquelles les musiciens se sont adonné avec plaisir.

En gros, une drôle de créature, hayek et talons aiguilles descend d’un camion-bus et en marchant dans la rue, son regard tombe nez à nez avec un groupe de jeunes gens oisifs qui se mettent à la poursuivre dans la rue après que celle-ci ait titiller leur curiosité de «mâles». L’été aidant, les musicos déjà trempés de sueur, vont devoir courir en voiture ou à pied afin de retrouver cette mystérieuse femme, gracile et sensuelle alias la comédienne tonitruante Adila Bendimerad dans un rôle bien singulier, ce qui ne saurait déplaire à nos jeunes en pleine ébullition.

Entre finesse du geste, acuité du regard ou danse aguicheuse, l’artiste Adila déploie tout son talent de femme séductrice et ensorceleuse entre malice et jeu assumé pour faire de ce clip une réelle bouffée d’oxygène dans ce royaume où le mâle dominant est renversé, mais ne trouve son salut que dans le semi-dévoilement et la quête exaucée de l’Autre.

Belle prestation des musiciens qui deviennent à leur tour acteurs, baignant ainsi dans leur propre rythme, d’une musique qui se veut épouser une large palette de sons, afro-maghrébin, gnawi et rock. Un côté magique traverse le clip, entre surréel tracé et lumière vaporeuse, invitant au rêve, Dellali vous convie en effet au voyage multidimensionnel, tel est le but de la musique au fond, vous faire voltiger aux cimes du plaisir…

«La société de production Taj Intaj avec laquelle je développe mes prochains films, a décidé de produire des clips pour Djamwi Africa, et m’a proposé de faire Dellali. J’adore le groupe, et en particulier ce morceau, qui me rappelle un peu Raïna Raï. C’est super frais, dansant, plein de bonne humeur et drôle! Avec la touche Djmawi Africa, des musiciens hyper talentueux, qui arrive à mêler de nombreux styles musicaux, entre tradition et modernité, et une très belle plume. Chaque musicien apporte sa touche, ses influences, sa culture, et ça leur donne une vraie identité, qui brasse l’Algérie toute entière en termes de cultures, et traverse les frontières. Dellali, c’est une chanson d’amour.

L’idée est très simple: des mecs s’ennuient, une fille incroyable débarque, et ils la poursuivent et la cherchent partout. Mais c’est une djenia, ils n’arrivent jamais à l’attraper. On a voulu s’amuser, mettre de la magie dans le quotidien, et surtout faire quelque chose de beau, de frais, de joyeux, qui montre le désir, l’énergie et la force de la vie.

Bref, un truc qui nous ressemble. On voulait faire un clip avec notre identité algérienne, notamment sur le travail des costumes qu’on fait évoluer, transformer. On prend aussi pas mal de clichés, et on s’en amuse.» Et de renchérir: «On a tourné ce clip comme on tournerait un film. Je le considère plus comme un court métrage d’ailleurs, on n’a pas voulu se formater.

L’important, c’est d’être libre. L’inspiration vient du cinéma… Donc équipe de cinéma, tournage plus ambitieux, avec la même exigence, pendant six jours, de nombreux décors entre Rouiba et Alger, des musiciens qui deviennent acteurs, l’actrice Adila Bendimerad, etc. Tout le monde s’est pris au jeu. C’était beaucoup de travail et de défis, mais beaucoup de joies aussi», nous a confié le réalisateur Damien Ounouri et la coscénariste et comédienne Adila Bendimerad d’avouer pour sa part: «Je voulais cette chanson festive et sous ces airs simples et bon enfant.

J’aimais l’énergie, le franc-parler, l’humour et le désir autour de cette créature qui est Sissi et de cette idée de désir et d’élan vital autour de cette créature, on s’est amusé avec Damien à défier les décors, danser en plein milieu de la circulation, dans une vitrine en plein rue Didouche-Mourad, mais surtout sur le bord de l’ autoroute de Rouiba, marcher avec cette robe incroyable et aller vers ce RDV avec Djamil, bref on voulait s’amuser, avoir du plaisir et partager ça aux autres.

La suite, c’est le réalisateur qui a poussé les choses encore plus loin que ce que j’imaginais au départ et que ce que nous imaginions avec les djmawi.

Rien de symbole ni de message dans les costumes. On aime les costumes traditionnels et les costumes tout court.

Ça relève beaucoup plus de la valeur dramaturgique et esthétique, le jeu entre le caché et le visible, le jeu de séduction… à la fin, la cape dorée c’est un burnous revisité par Ménouba et que le réalisateur voulait hyper lumineux, enfin vraiment le plaisir des tissus, des formes, des looks comme pour un spectacle quoi, le plaisir de la transformation!»