Bientôt une ballerine musulmane voilée en Australie?

Bientôt une ballerine musulmane voilée en Australie?

n-STEPHANIE-KURLOW-large570.jpgStephanie Kurlow, une jeune fille de 14 ans issue de Sydney, en Australie, a un rêve comme beaucoup de filles de son âge: être une danseuse étoile professionnelle.

Had such a fun photo shoot the other day!💙

Une photo publiée par sᴛᴇᴘʜᴀɴɪᴇ ᴋᴜʀʟᴏᴡ (@stephaniekurlow) le

Selon le Sydney Morning, Herald, Kurlow, même si elle dansait depuis ses deux ans, pensait devoir quitter le ballet quand il y’a six ans elle s’est convertie à l’islam avec toute sa famille. Dans la banlieue sud-ouest de Sydney, elle pensait ne pas pouvoir trouver une classe de danse où elle serait autorisée avec son hijab.

Kurlow travaille pour devenir la première ballerine musulmane et voilée. Elle a crééune campagne de financement participatif sur LaunchGood, et espère collecter les fonds nécessaires pour les frais d’inscription à une année d’école de ballet. Son objectif étant ensuite de mettre à profit son expérience pour finalement créer une école d’arts vivants qui soit ouverte à tous les enfants et adolescents, quelque soit leur religion, origine ethnique ou sociale.

« Je vais donner aux générations futures la chance de s’exprimer par l’art, la danse et leur créativité », explique-t-elle dans sa campagne.

Kurlow dit avoir été interpelée par « le manque de soutien pour les jeunes issus d’une minorité, d’une religion ou d’une race différente ». En réussissant à devenir la première ballerine musulmane, elle espère « inspirer beaucoup d’autres personnes pour qu’elles osent croire en elles et suivre leurs passions. »

Même si elle a reçu des commentaires négatifs via le net, en particulier par des islamistes qui croient que la danse est illicite, elle garde le cap. Elle puise son inspiration dans les exemples des ballerines afro-américaines comme Michaela De Prince et Misty Copeland, ainsi qu’en la haltérophile émiratie et voilée Amna Al Haddad ou encore la présentatrice télé américaine voilée Noor Tagouri, et tous les autres précurseurs similaires dans leurs domaines respectifs. À commencer par sa mère, Alsu, qui a déjà ouvert une académie d’arts du spectacle dans la banlieue de Sydney, dans laquelle elle enseigne le ballet, les arts martiaux et les classes d’art aborigène.

« Le hijab constitue une partie de mon identité et représente cette belle religion que j’adore », a expliqué Kurlow à Mashable Australia. « S’il y a des personnes qui ont le droit de s’habiller légèrement, j’ai quant à moi le droit de me recouvrir davantage, et mon hijab représente mon amour pour mon créateur. Je crois qu’il couvre mon corps mais pas mon esprit, ni mon coeur, ni mon talent. »

Pour découvrir davantage Stephanie Kurlow, vous pouvez faire un tour sur sa page de LaunchGood et son Instagram.