Baisser de rideau de la 3ème édition de la fête de la forge de Bouzeguène: La forge d’Ihitoussène, un patrimoine à préserver

Baisser de rideau de la 3ème édition de la fête de la forge de Bouzeguène: La forge d’Ihitoussène, un patrimoine à préserver

Cette 3e édition, qui a enregistré la présence de 25 exposants et près de 2 000 visiteurs, va se perpétuer, désormais, chaque année au début du mois d’août afin de mettre en exergue l’exceptionnel savoir-faire des forgerons locaux.

La 3e édition de la Fête de forge qui s’est déroulée du 6 au 8 août au village Ihitoussène, dans la commune de Bouzeguène, à 60 km de Tizi Ouzou, a pris fin avant-hier, après d’intenses activités culturelles et artisanales.

La fête, qui s’est achevée par un gala artistique animé par les trois sœurs Tighri Uzar (Le cri des racines), et par des artistes bien connus, entre autres Malek Bachi et Mohand Rachedi, s’est étalée sur trois jours et a permis de revisiter le glorieux passé du village, avec ses rues qui se sont réveillées au son du marteau tapant sur l’enclume grâce aux forgerons qui ont effectué des démonstrations de forge et ont étalé leur savoir-faire dans ce métier vieux de deux siècles, qui constituait à l’époque une précieuse ressource pour l’économie rurale.

Il faut dire que cette 3e édition de la Fête de la forge, qui a enregistré la présence de 25 exposants et l’accueil de près de 2 000 visiteurs, va se perpétuer, désormais, chaque année au début du mois d’août, tout cela pour mettre en exergue l’exceptionnel savoir-faire des forgerons locaux grâce à l’association culturelle Sebaa Zzbai (les sept enclumes), à l’association féminine Tahitost et au comité du village d’Ihitoussène qui a pour habitude de chapeauter l’événement.

Par ailleurs, l’ouverture de ce festival a été donnée par Lynda Goumeziane, directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, en présence de Rachid Ghedouchi, directeur de l’artisanat et du tourisme, de Mohamed Msela président de l’APW, du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura, Meziane Medjkouh, du président de la Chambre des métiers et de l’artisanat, Makhlouf Habbas, du P/APC de Bouzeguène, Mourad Bessaha et du chef de daïra de Bouzeguène, sans oublier Si El-Hachemi Assad, SG du Haut-commissariat à l’amazighité, venu à cette fête des forgerons pour rendre hommage à l’initiateur du projet du musée de la Forge, le défunt journaliste Salem Hammoum. Après la cérémonie d’ouverture, les hôtes du village ont visité le musée de la Forge, suivi d’une visite guidée vers l’ancienne forge du village où des démonstrations de fabrication de pièces forgées ont subjugué les visiteurs.

La fête a été agrémentée par une démonstration de ferrage de mulet, une conférence animée par la professeur Mohamed Dahmani sous le thème “la forge traditionnelle, un savoir-faire d’autosubsistance et de résistance”, ainsi que la tenue de plusieurs expositions-ventes de produits du terroir.

Par ailleurs, une balade nocturne à la chandelle, des chants de la chorale féminine de l’association Tahitost, une démonstration de tissage en hommage à la première conceptrice du tapis, Titem Tahitost, et enfin la présentation de l’illustre pièce théâtrale écrite par Noureddine Aït Slimane et mise en scène de Nabila Ibrahim ont eu lieu pendant la manifestation.

Pour l’histoire enfin, c’est dans ce village qu’a été implanté le premier atelier de forge de la région grâce à l’ancêtre du village venu s’installer sur cette terre sacrée de “Sidi Moussa”.

On raconte qu’il avait été reçu à bras ouverts car on le savait d’une grande utilité, et c’est à partir de ce jour béni que le village a grandi et a connu des moments intenses bercés par les sonorités de l’enclume et du marteau mais aussi par l’air chaud du soufflet en cuir qui ranime les braises incandescentes du foyer du forgeron.