Alger, ville et architecture 1830/1940: Belle virée à travers la capitale

Alger, ville et architecture 1830/1940: Belle virée à travers la capitale

Evoquer l’architecture et les architectes qui l’ont initiée dans la ville d’Alger, à travers un siècle, telle est l’ambition de l’ouvrage Alger, ville et architecture 1830/1940, paru aux éditions Barzakh.

Alger, ville et architecture 1830/1940 est un ouvrage collectif réalisé par Claudine Piaton, Juliette Hueber, Boussad Aiche et Thierry Lochard. Il plaide pour un inventaire tout en mettant l’accent sur les diverses architectures de cette cité méditerranéenne. Ce livre renferme toute la trajectoire architecturale de la ville durant un siècle. «Sur les pentes escarpées qui dominent la baie d’Alger s’étagent des architectures européennes constituant sans doute le plus bel ensemble préservé de la rive sud de la Méditerranée. Néoclassiques, haussmanniens, Beaux-Arts, art nouveau, art déco, néomauresque… les édifices rivalisent de fantaisie, peut-être davantage que nulle part ailleurs.»

Alger vue autrement

«A travers neuf propositions de promenades, c’est à la découverte d’un siècle d’architecture que nous convient les auteurs d’Alger, ville et architecture 1830/1940. En fin d’ouvrage, on trouve un répertoire de près de 100 biographies d’architectes actifs à Alger durant cette période, dont la moitié sont inédites, ainsi qu’une biographie de plus de 200 références qui offrent une synthèse renouvelée des connaissances sur l’architecture algéroise. Résultat d’un inventaire de terrain minutieux croisé avec des recherches dans des archives françaises et algériennes, l’ouvrage est à la fois une publication scientifique de référence et un guide d’architecture. Il s’adresse, donc, autant aux spécialistes, architectes et historiens qu’à un public d’amateurs des deux côtés de la Méditerranée». Cette assertion en quatrième de couverture explique le but de ce livre intéressant et très détaillé qui nous renseigne sur la ville d’Alger. C’est une grande virée à travers la capitale que nous offre ce manuel. Le lecteur découvre les multiples styles architecturaux et le nom des différents architectes de l’époque coloniale.

Etayé de photographies de rues et d’immeubles, il donne des informations sur les assiettes des immeubles, dont la plupart sont des anciens terrains militaires, le nom de l’architecte, l’époque et le style. On constate que beaucoup de ces ensembles d’immeubles du centre-ville dont ceux de Trolard font référence à l’art déco ainsi que ceux du boulevard Krim-Belkacem ex-Télémly qui se revendiquent de l’art déco moderniste. Les édifices des institutions publiques, comme le Théâtre national, la Grande poste, le lycée Emir Abdelkader, la prison Serkadji ex-Barberousse, l’Institut français ex-caserne Charon etc, sont détaillés par d’anciennes photographies et des informations intéressantes.

Un ouvrage bien documenté

Indéniablement, cet ouvrage est un précieux guide susceptible de nous accompagner à travers la capitale. Les auteurs au nombre de quatre : Claudine Piaton, Juliette Hueber, Boussad Aiche, Thierry Lochard, et le photographe Arnaud du Boistesselin ont réalisé un travail de recherche superbement bien documenté sur la base d’archives algériennes et françaises. Ce travail permet de mieux comprendre la configuration spatiale de la ville et les divers aspects architecturaux en vigueur à cette période. C’est un livre à lire avec engouement afin de découvrir, en nous baladant à Alger, les innombrables styles architecturaux.

Kheira Attouche