6e édition du festival international de théâtre de béjaïa : La ville de yemma gouraya au rythme du 4e art

6e édition du festival international de théâtre de béjaïa : La ville de yemma gouraya au rythme du 4e art

P141029-05.jpg19 pays parmi les grandes nations du théâtre sont attendus à Béjaïa.

Le coup d’envoi de la sixième édition du Festival de théâtre international de Béjaïa (Fitb) qui a opté pour un thème central intitulé «le Théâtre, le port et la cité» ou «Amezgun, assagan, tighremt» est prévu aujourd’hui à partir de 16 h au port mythique de la ville de Yemma Gouraya.

19 pays parmi les grandes nations de Théâtre sont attendues à Béjaïa dont l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Congo, le Sénégal, le Benin, le Qatar, le Maroc, la Côte d’Ivoire, l’Italie, le Portugal, la Serbie, la Belgique, la France, le Yémen, le Liban, le Soudan et le Luxembourg.

250 comédiens au total dont 160 étrangers et parmi eux 45 Européens pour un chiffre global de 24 troupes. Plus de 30 représentations théâtrales seront assurées. Tout est fin prêt et surtout préparé au moindre détail. Rien n’est laissé au hasard par l’équipe de Omar Fetmouche, le commissaire du festival, forte de sa deuxième grande expérience en la matière. Les répétitions vont bon train dans la ville culturelle de Yemma Gouraya y compris un plan B pour parer aux imprévisibles conditions météorologiques.

C’est à partir de la baie de Béjaïa, une nouveauté à inscrire à l’initiative du commissaire du festival, via le port que cette nouvelle édition qui s’annonce riche en couleur et en nouveautés, la 6ème édition du Fitb, s’ébranlera pour une bonne semaine de théâtre à la grande joie des adeptes du 4ème art d’ici et d’ailleurs.

En effet, la cérémonie de l’ouverture officielle de la 6ème édition se déroule à bord d’un bateau, affrété pour la circonstance grâce à la contribution et la collaboration de l’Entreprise portuaire de Béjaïa. Une première dans les annales des festivals au niveau national et voire même au niveau international dans le domaine du théâtre car dans le monde de la musique cela s’est déjà déroulé.

Les deux petites salles ainsi que les deux grandes salles de spectacles du Théâtre régional de Béjaïa (TRB) et de la Maison de la culture de Béjaïa, connaîtront un plan de charge des plus draconiens en matière de représentation théâtrale durant toute la période du festival. Une scène mobile en hors-mur, une autre nouveauté de cette nouvelle édition, sillonnera les artères et autres placettes de la ville de Béjaïa.

Les communes de la wilaya de Béjaïa sont aussi au programme de cette grande action culturelle. Dix communes sont concernées par l’animation de proximité aussi bien par des représentations théâtrales que par des activités connexes. Lesquelles représentations, qui s’étaleront aussi sur d’autres wilayas de l’intérieur du pays. Au programme, également, des ateliers de formation courant du mois d’octobre, s’inscrivant en faveur de la troisième session de formation de cinq ateliers relatifs à l’écriture dramatique, à l’art de l’écriture, au psychodrame, à la mise en scène ainsi qu’à la critique théâtrale.

Cinq master class sont prévus et seront encadrés aussi bien par des Algériens que par des étrangers. Ils porteront sur «le théâtre cirque: technique fil d’étude», «le théâtre cirque: technique de portée» et «du jeu masqué à la création du personnage». Alors que le théâtre-cirque, concept éclectique et innovant, se posera, avec armes et bagages dans la ville balnéaire de Tichy. Car, c’est dans cette contrée qu’il est envisagé de fonder une école qui se chargera de former des jeunes dans le domaine du cirque.

Pour rester fidèle aux principes du festival depuis sa domiciliation à Béjaïa, un axe de recherche qui prend souvent la forme d’un colloque scientifique est aussi au programme. Pour la 6e édition, la thématique porte sur l’interrogation des espaces de représentations «le théâtre et l’architecture». Une journée d’étude thématique en hommage à Kateb Yacine sera dédiée à cet écrivain de génie, poète de la révolution, fondateur d’un courant théâtral d’essence populaire.

Quant au volet hommage, l’autre grand axe du festival, ce dernier est réservé à Abdelkader Ferrah, un scénographe de style électrique affilié à la Royal Shakespeare Company depuis 1962. Très connu à l’étranger, méconnu ou peu connu dans son pays, Abdelkader Ferrah, de renommé mondiale, est né le 26 mars 1926 à Ksar El Boukhari (Médéa) décédé le 20 décembre 2005 en Angleterre où il vivait avec ses enfants et sa famille.