1ère édition du colloque international du livre numérique à Bouira

1ère édition du colloque international du livre numérique à Bouira

La bibliothèque principale pour la lecture publique de la ville de Bouira a abrité, dimanche, la première édition du Colloque national sur le livre numérique. L’événement, qui a été placé sur la pensée du “Livre numérique, un outil de promotion du savoir”, a vu la participation de plusieurs personnalités du monde du livre, notamment des spécialistes qui ont eu à intervenir sur le livre numérique dans ses dimensions juridiques et sociétales. Mme Djamila Ouchène a eu à intervenir sur le thème du “Livre électronique : bienfaits non exploités par l’auteur, l’éditeur et le lecteur”. La conférencière qui est spécialisée dans l’information et la communication à l’université de Bouira s’est posé la question suivante : “Est-ce qu’on peut adopter le projet du livre numérique ou non ?” La conférencière paraît un peu sceptique, mais dira en réponse que c’est le lecteur qui est la base de ce projet. Pour elle, le livre électronique doit être introduit à l’enfant dès son plus jeune âge. “La lecture électronique n’est pas développée dans notre pays, mais ceci n’est pas une tare ou un signe de faiblesse, parce que même les pays les plus développés en matière du numérique continuent de chérir le livre en papier. Pour vous dire que la question est un peu complexe.” Cependant, l’intervenante ne nie nullement les bienfaits du livre numérique quant à la facilité de son accès, son exploitation rapide dans la recherche. C’est-à-dire que tout se fait sur place, et que le livre numérique ne s’use pas, contrairement au livre en papier qui peut se dégrader faute d’entretien. Mme Lynda Belharth, professeure en droit, interviendra à son tour afin de développer le thème du livre numérique dans son volet procédurier, d’où “La protection juridique du livre numérique”. La spécialiste en droit dira à cet effet : “Le législateur algérien a prévu la loi 03/05 qui est censée protéger le livre électronique, mais la protection n’est pas efficace, nous n’avons pas également de culture électronique. Ce n’est pas une question de vide juridique, mais je dirais qu’il y a un manque. Vous savez que l’Algérie a signé plusieurs conventions internationales dans le domaine de la protection, sauf qu’il subsiste un certain nombre de traités non conclus.” “Il y a des pactes qu’il faudra signer, mais ceux-ci relèvent de l’Organisation mondiale du commerce que notre pays ambitionne d’adhérer”, conclura cette professeure en droit, qui est intervenue dans la protection juridique si nécessaire du livre numérique. En revanche, l’intervention de Hacène Mermouri, directeur du livre et de la lecture publique au ministère de la Culture, a été très bénéfique, dans le sens où il dévoilera le plan de travail de son département. Ce cadre du ministère de la Culture affirmera : “Grâce au partenariat que nous possédons avec le ministère de l’Éducation nationale, nous allons faire profiter les enfants de toutes les activités présentes et à venir. Et le livre électronique sera pris en charge dans toutes les bibliothèques nationales. L’année 2018 sera l’année du livre électronique.”