12e festival international du film oriental de genève : participation de dix œuvres algériennes

12e festival international du film oriental de genève : participation de dix œuvres algériennes

Inscrite sous le signe du «Vivre-ensemble et de la paix», cette édition qui se déroulera du 1er au 9 avril, verra la projection de plusieurs films algériens, entre longs et courts-métrages, et documentaires, à l’instar de Vote Off de Fayçal Hammoum, et la fiction Timgad de Fabrice Benchaouch.

Le lancement du 12e Festival international du film oriental de Genève (Fifog), sera donné ce soir, avec la projection en ouverture du Chant des hommes de Bénédicte Liénard et Mary Jimenez. Cette édition, qui se déroulera jusqu’au 9 avril prochain, proposera aux cinéphiles pas moins d’une centaine d’œuvres en provenance d’Orient et d’Occident.

À cet effet, parmi les films sélectionnés, l’Algérie présentera une dizaine de films réalisés entre 2015 et 2017, à l’instar des fictions en compétition officielle Timgad de Fabrice Benchaouch, et Chroniques de mon village de Karim Traïdia. Concernant la catégorie documentaire, il sera projeté Vote Off (compétition officielle) de Fayçal Hammoum, ou encore Salah, un Kabyle de Palestine de Tahar Houchi. Dans la section courts-métrages, sera présenté L’échappée de Hamid Saïdji et Jonathan Mason, ainsi que Chaâbano ! de Mourad Bouazmran.

Pour cette édition, le comité d’organisation     a inscrit le Fifog sous le signe du “Vivre-ensemble et de la paix”. À ce propos, Tahar Houchi, directeur général et artistique de l’évènement, a souligné dans le dossier de presse : “Le vivre-ensemble est l’un des défis majeurs de notre temps. Certes le chaos qui caractérise notre époque la rend compliquée et dangereuse.” Et de poursuivre : “Mais l’équation n’est ni insoluble ni désespérante. Le monde est devenu une mosaïque de langues et de croyances et de communautés parfois divergentes (…). Et la culture se présente comme un moyen d’élévation et fertilisation de l’intelligence. Elle coûte chère mais moins que l’ignorance !”

Pour sa part, le président d’honneur du Fifog 2017, Azouz Begag (écrivain, sociologue et scénariste), au sujet de cette thématique affirme qu’“après chaque attentat meurtrier, les stratégies politiciennes électoralistes, les amalgames, les colères et les peurs, élèvent davantage de murailles entre les citoyens. Le racisme, l’intolérance, les radicalisations… accroissent les tensions identitaires entre les uns et les autres”.

Dans son argumentaire, l’écrivain s’interroge sur : “Pourra-t-on encore vivre ensemble, ‘faire société’ comme disent les sociologues ?” Tout en répondant : “Oui, il faudra avec les artistes, les écrivains, cinéastes, magiciens, clowns, comédiens… et tous les amoureux de la beauté de la vie.” Et de conclure : “Il faudra relever le défi. Le monde est dans la tourmente, c’est une bonne raison pour jeter encore plus de passerelles entre les cultures, les peuples et redonner du sens à la fraternité.”

Concernant le programme, les projections auront lieu à Genève, à Versoix, à Lausanne et en France-voisine.

D’ailleurs, “cette nouvelle édition investira quelque vingt lieux du bassin lémanique”, est-il mentionné dans le dossier de presse. Outre la diffusion des films en course pour le Fifog d’or et le Fifog d’argent, la manifestation sera ponctuée par des débats avec les réalisateurs, des colloques, des conférences, des programmes scolaires et des ateliers de formations audiovisuelles.