Présence timide du cinéma algérien dans les Qumra Masters

Présence timide du cinéma algérien dans les Qumra Masters

Le cinéma algérien est encore une fois écarté des aides accordées par des fonds arabes aux films de la région Mena et Maghreb. Seuls deux projets de films sur 34 ont été sélectionnés. En effet, l’Algérie est presque absente de la troisième édition de Qumra Masters qui sont organisés par le Doha Film Institute qui se déroule du 3 au 8 mars 2017 au Qatar. C’est la rencontre entre jeunes talents et professionnels réputés.

Cette rencontre permet à des réalisateurs du Qatar, de pays arabes et du monde entier d’être au contact avec des cinéastes et des producteurs réputés. En tout, ce sont 34 projets à divers stades issus de 25 pays, dont 12 du Qatar soit un tiers des projets, qui seront conseillés par les professionnels et à ce niveau l’Algérie en tant que production entière est carrément écartée, seuls les coproductions algériennes avec l’Europe ont été sélectionnées. Parmi les longs métrages en développement, on retrouve A house in Jerusalem de Muayad Alayan (Palestine, Qatar) Solo de Mehdi Hmili (Tunisie, Qatar), The Maiden’s Pond de Bassem Breche (Liban, Allemagne, Qatar) Zanka Contact d’Ismaël El Iraki (Maroc, France, Qatar), You Will Die at Twenty d’Amjad Abu Alala (Soudan, Egypte, Qatar), The Return de Meyar Al-Roumi (Syrie, France, Qatar), The Other Wife de Meriem Mesraoua (Qatar, France), Hitch 60 (titre de travail) de Sara Al Obaidly (Qatar, Royaume-Uni), iPhone Memory de Mahdi Ali Ali (Qatar), Azooz, the Bully Slayer de Mohammed Al Hamadi (Qatar) et The DNA of Love by Hafiz Ali Ali (Qatar). Aucun projet de long-métrage algérien n’est inscrit à cette bourse d’aide ou a été accepté. Même constat pour le documentaire, puisque deux films seulement ont été sélectionnés: My Friend Gadhgadhi de Raif Omrani (Tunisie, Liban, Qatar) et Republic of Silence de Diana El Jeiroudi (Syrie, Allemagne, France, Qatar).

En revanche un film algérien a été sélectionné dans le work-in-progress, il s’agit du film Madmen’s Fort de Narimane Mari, qui est en réalité une production française, adoubée à des aides venues de Grèce, Allemagne, Suisse, Qatar. Le projet accompagne la nationalité de la réalisatrice. Même constat pour les documentaires dans la catégorie work-in-progress, pusque le réalisateur algéro-suisse de Karim Sayad Agnus Dei, sera soutenu par le Qatar et la Suisse. Karim Seyd qui a notamment réalisé le documentaire Babor Casanova. On retrouve dans la liste Dream Away de Marouan Omara et Johanna Domke (Egypte, Allemagne, Qatar) Al Sahra de Saeed Al Batal et Ghiath Al Haddad (Syrie, Liban, Qatar), et Stronger Than a Bullet de Maryam Ebrahimi (Iran, Suède, Qatar). Pour le court métrage aucun film arabe seuls des petits documentaires qataris sont encouragés à l’image de Reem Planted a Flower de Rawda Al-Thani ou encore Sh’hab d’Amal Al-Muftah et Ya Hoota de Latifa Al-Darwish et Abdulaziz Yousif Ahmed. Malgré ces aides on ignore si le cinéma qatari émergera des flots.