Femmes : comment réussir votre entretien d’embauche

Femmes : comment réussir votre entretien d’embauche

Trois secondes pour convaincre, ensuite ça passe ou ça casse. Lors d’un entretien de recrutement, il faut illico marquer des points auprès du recruteur. Une préparation minutieuse s’impose.

Vendez vos compétences, toutes vos compétences : Ne soyez pas modeste sur vos précédentes réalisations et réussites. Exit la « petite équipe », le « petit chiffre d’affaires », la « petite progression de part de marché ». Sans verser dans le triomphalisme, tout ce que vous avez fait est remarquable donc dites-le. De même, ne vous auto censurez pas. Si vous maitrisez des outils techniques, dites-le, même si cela vous parait évident. Les hommes n’hésitent pas à le faire. Pourquoi pas vous. De même chiffrez vos réalisations, et évitez de vous aventurer sur le terrain de l’affectif.

« Pause-CV », assumez vos choix : reconversion, congé parental d’éducation… vous n’avez pas à justifier d’éventuels trous dans votre parcours. « Les candidates ont juste besoin de les assumer.

Elles peuvent par exemple dire « effectivement, je me suis arrêtée durant un an pour en profiter mais aujourd’hui c’est différent, j’ai décidé de revenir à plein temps, je me suis organisée pour ça, soyez rassuré » conseille Chine Lanzmann, coach  et fondatrice de Woman Impact.

Les questions personnelles ? Des non-questions : « quel âge avez-vous ? Etes-vous mariée ? Voulez-vous des enfants ? Comment allez-vous vous organiser avec vos deux enfants ? Mais vous habitez loin ? » Autant de questions illégales mais pourtant régulièrement posées par les recruteurs qui n’ont même pas l’impression de faire de la discrimination. Même si vous en brûlez d’envie, impossible de lui rétorquer que ces questions personnelles sont inadmissibles. Vous courez à votre perte. « Sans éluder ces questions, il faut recadrer l’entretien sur ses compétences avec des phrases du genre « ce ne sera pas plus compliqué que pour d’autres, c’est une question de choix et d’organisation. D’ailleurs, je suis experte en organisation voire avec en multi organisation », conseille Marie-Paule Istria, de MPI Conseil.

L’équilibre vie pro / vie perso dans la balance : d’emblée, il s’agit d’être clair sur vos aspirations. Sans exiger de quitter tous les soirs votre travail à 18 heures, faites rapidement comprendre à votre interlocuteur qu’aujourd’hui la qualité d’un travail ne se mesure pas au temps passé au bureau. Au contraire, faites valoir vos capacités de concentration, vos compétences et votre flexibilité. En cas d’urgence, vous pourrez à titre exceptionnel rester tard ou vous connectez depuis votre domicile mais sans en abuser.

Le salaire, parce que vous le valez bien : premier règle, ne pas hésiter à en parler au recruteur et toujours sans se dévaloriser, ni minimiser ses prétentions. « Je vois beaucoup de femmes en entretien qui demandent le même montant que leur salaire actuel », tempête Ingrid Bianchi-Lieutaud, DG de Diversity Source Manager. Le salaire est proposé en fonction des compétences, de l’expérience mais aussi des prétentions du candidat. Qui demande peu obtient peu. Sans être complètement rigide, soyez déterminée dans la fourchette salariale que vous annoncez. Laissez entendre qu’il y a un plancher en dessous duquel vous ne descendrez pas. Et ce, quel que soit l’intérêt du poste.

Sur la forme, pas de précipitation : une question vous semble floue voire piège, demander des précisions. Par exemple, « qu’entendez-vous par mobilité ? ». « Prenez le temps de structurer votre pensée en annonçant posément « je vais vous répondre en deux temps. Dans un premier temps, je dirais… », conseillent Céline Manceau et Laurence Merland dans leur ouvrage « Femmes, tous les conseils pour réussir vos entretiens d’embauche »