15es Rencontres cinématographiques de Béjaïa: Clôture en apothéose

15es Rencontres cinématographiques de Béjaïa: Clôture en apothéose

Après une semaine de cinéma bien étoffée en très beaux films et débats riches avec les professionnels du 7e art, la quinzième édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa s’est clôturée dans la soirée de samedi.

La cérémonie de clôture, qui s’est déroulée à la cinémathèque de la ville de Béjaïa, a vu déferler des centaines de personnes pour assister à l’événement. Des autorités locales ont également pris part à la cérémonie. L’entame a été faite par l’annonce des lauréats du prix du Laboratoire film documentaire de Béjaïa, qui a été initié par les RCB depuis trois ans.

Plusieurs prix attribués

Le prix Mouny Berrah est revenu à la journaliste Leïla Berrato et au photographe Camille Millerand pour leur projet Sur la route. Le prix Hafid Tamzali pour les ateliers sauvages d’aide au développement est attribué à Lina Soualem pour le projet L’Algérien en Auvergne, qui a également raflé le Prix TV5 monde. Après avoir présenté les lauréats des prix du Laboratoire film de Béjaïa, le public est invité à voir le dernier film programmé pour cette édition. Ainsi, devant une salle archicomble, est projeté le film documentaire Des moutons et des Hommes de Karim Sayad. C’est un film de 78 minutes qui aborde le phénomène des combats de moutons à la veille de chaque Aïd El Adha à Alger. «Le terrain vague attenant à la Cité d’urgence d’El Harrach connaît une ambiance inhabituelle en cette fin d’après-midi d’été. De grosses sommes d’argent liquident circulent entre les mains d’une centaine de personnes qui crient et s’interpellent bruyamment. Sur le côté, des béliers tenus en laisse par des jeunes hommes fiers, bêlent. Habib, la vingtaine, s’apprête à présenter pour le combat le mouton destiné à être sacrifié par sa famille à l’occasion de la fête de l’Aïd qui approche. Le thème du film est déroutant par rapport à son contenu, et déroutant pour le spectateur qui s’attend à voir aborder ce nouveau phénomène de société dénoncé de toutes parts. En fait, le réalisateur s’est contenté de faire balader sa caméra dans les cités les plus chaudes d’Alger, sur les traces de quelques jeunes, adeptes de cette pratique. Celui-ci a réussi à pénétrer ces lieux, réputés sensibles, en captant de jolis plans sur son passage.

Promesse tenue

Cette édition, toute comme les précédentes, a été marquée par la présence de grandes figures du cinéma algérien actuel, mais aussi de l’ancienne génération également ainsi qu’un grand nombre de professionnels étrangers, venus de différents pays. Comme à l’accoutumée, la cérémonie de clôture se termine par une soirée artistique pour les organisateurs et invités. La soirée a été animée par la chanteuse et comédienne Mounia Aït Meddour. Celle-ci a enflammé l’assistance par des chansons tirées du patrimoine national algérien. Pour l’édition spéciale promise par les organisateurs, cette quinzième édition est à marquer dans les éditions les plus réussies et plus intéressantes. Les mêmes organisateurs donnent rendez-vous d’ores et déjà, aux cinéphiles avertis pour la 16e édition qui se tiendra l’année prochaine.

A. I.