Ventes de voitures : vers la hausse des prix en 2015 en Algérie

Ventes de voitures : vers la hausse des prix en 2015 en Algérie

renault-symbol-2008.jpgLe Centre des conventions d’Oran renoue avec l’animation automobile en accueillant la 14e édition de l’Autowest organisée par la société Somex international, du 10 au 17 décembre courant. Un événement qui draine les foules des grands jours en quête de bonnes affaires, de remises alléchantes sur la voiture de tous les fantasmes. 

Le salon de cette année intervient dans un contexte de ventes globales en nette recul par rapport à l’année précédente, -25%. Une ambiance morose et des incertitudes sur l’avenir du marché de l’automobile.

Les résultats euphoriques de 2012 sont à inscrire désormais dans le registre des exceptions. L’on s’achemine progressivement vers des volumes qui correspondent réellement à la dimension du marché. Ainsi, il est attendu que le cumul de l’année 2014 ne dépasserait pas les 350 000 véhicules vendus.

Une situation vécue différemment par les concessionnaires, les uns avec inquiétude, les autres avec philosophie. On tente de comprendre les raisons de cette mévente, on s’intéresse de près à l’attitude du client et à ses attentes.

On prospecte les moyens pour le fidéliser, améliorer les conditions d’accueil, les prestations qui lui sont offertes, développer le service après-vente, assurer la livraison immédiate.

A cela s’ajoutent des campagnes promotionnelles qui ne sont plus ponctuelles mais s’étalent sur toute l’année. Autant dire que le client se retrouve au cœur des préoccupations des concessionnaires et c’est tant mieux.

Néanmoins, les semaines à venir annoncent une nouvelle peu réjouissante pour les clients. Les prix des voitures chez certains concessionnaires qui ont déjà été relevés discrètement ces derniers mois, connaîtront une hausse assez remarquable dès janvier 2015.

On s’attend à des hausses pouvant atteindre les 25%, ce qui placerait les véhicules à des prix encore plus élevés. Une hausse que justifie la dépréciation dramatique du dinar et l’envolée du dollar. Du coup, le rêve tant caressé par de larges franges de la population risque de prendre le large et redevenir inaccessible.

Certains représentants de constructeurs nous avoueront que la fluctuation de notre monnaie nationale a sérieusement fragilisé la santé financière de leurs entreprises depuis plusieurs mois en voulant réduire autant que faire se peut son impact sur les tarifs proposés au public et les maintenir à des niveaux acceptables.

Mais selon toute vraisemblance, les dernières dépréciations ont été plus sévères et que les augmentations se révèlent de ce fait inévitables.

En tout état de cause et au-delà de la fluctuation du dinar, il y a lieu d’ajouter aussi l’entrée en vigueur à partir du 1er janvier prochain du nouveau cahier des charges réglementant l’activité automobile dans notre pays et qui introduit de nouvelles dispositions liées aux dotations supplémentaires en équipements de sécurité sur les véhicules.

Ce règlement aura à l’évidence des répercussions sur la structure des prix des véhicules. Une hausse serait par conséquent prévisible.

Cette double augmentation des prix n’arrangerait nullement les affaires du secteur automobile en Algérie et pourrait entraîner une recomposition dans le paysage des marques en présence.