Montage de véhicules en Algérie : l’ultimatum de Bouchouareb aux concessionnaires

Montage de véhicules en Algérie : l’ultimatum de Bouchouareb aux concessionnaires

automobile-bouchouareb-ministère-industrie-500x213.jpgEn se déplaçant, il y a quinze jours à Tiaret, Abdelmalek Sellal avait clairement rappelé que les concessionnaires de véhicules, qui ne passeraient pas à la production locale de véhicule se verront retirer les autorisations d’importation.

Dans l’esprit de ce discours, Abdeslam Bouchouareb a adressé une note aux concessionnaires le 29 juin pour leur rapper que la loi de finance 2014 leur donne un délai de 3 ans pour passer du statut d’importateurs de véhicules (lourds et légers) à celui de producteur, en développant une activité industrielle ou semi industrielle en Algérie.

2017, à compter de 2014, est la date limite pour les concessionnaires pour réaliser leurs investissements « Le défaut d’entrée en production à l’expiration des délais suscités, entraine le retrait d’agrément », prévient la note du ministère de l’Industrie et des mines. Et faute de trouver un partenariat pour le montage de véhicules, les concessionnaires ont le choix de se convertir dans l’activité de la sous-traitance, qui représente un grand potentiel, explique encore Bouchouareb, dans sa note.

A ce jour, il y a que le groupe Renault qui a développé à Oued Tlélat (ORAN) une chaine de montage pour la Symbol et la Sandéro. D’autres projets sont encore dans les tuyaux, comme Global Motors et Cima Motors pour le camion et le véhicule particulier de Hyundai à Batna et Tiaret, Volkswagen à Relizane. Le projet de partenariat avec Peugeot qui devait être finalisé lors de la dernière visite de Manuel Valls pour la production des modèles 301 et 308 donne l’impression de patiner.

Un spécialite de l’automobile, interrogé par Algérie1, tout en disant « comprendre le souci du gouvernement algérien de stopper l’hémorragie des dévises à travers des importations tous azimuts, de vouloir créer de l’emploi direct et indirect à travers ces usines de montage » pose néanmoins la question de la faisabilité de ces projets de montage. « Même dans les pays qui ont des traditions de fabrication de véhicules, on ne trouve pas autant de marque qu’on veut installer en Algérie », dit-il.

« Avec autant de marques, si jamais elles entraient en production d’ici 2017, le marché algérien sera saturé », fait-il remarquer. « Après , il va falloir penser à exporter, est-ce que les véhicules produits en Algérie seront aux normes pour exporter ? Vers quels marchés ? Ces véhicules seront-ils compétitifs en terme de coûts, dans un segment où la concurrence est féroce ? ».

Autant de questions que se pose notre interlocuteur qui nous apprend que « la Symbol produite actuellement à Oran revient bien plus chère que si on l’importait pour la simple raison que actuellement le taux d’intégration est infime et que tous les composant sont importés en devises.