L’expertise dévoile de graves anomalies sur son AUDi QS3 acquis comme neuf: Un client dépose plainte contre Cima Motors

L’expertise dévoile de graves anomalies sur son AUDi QS3 acquis comme neuf: Un client dépose plainte contre Cima Motors

Un client ayant acquis, en septembre 2015, un véhicule de marque Audi QS3 (ABT) a déposé une plainte près le tribunal de Rouiba sur la base d’un rapport d’expertise mettant en cause le concessionnaire multimarques Cima Motors, relevant du groupe Tahkout. Mme K. S., puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a délégué son fils pour le suivi de cette affaire devant les juridictions compétentes afin de recouvrer ses droits, d’autant que le rapport établi en décembre 2016 par un expert près les tribunaux et agréé par l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR) a relevé de graves anomalies sur le train arrière susceptibles d’aboutir à l’immobilisation dudit véhicule.

Selon ce document, dont nous détenons une copie, ces anomalies mécaniques ne pourraient “provenir que de réparations, après un choc arrière droit violent au 2e degré”. Selon les conclusions de cet expert, “l’habillage intérieur en sellerie sièges appuie-tête a été refait hors de chez le concessionnaire Audi qui n’aurait jamais livré un véhicule en cet état. Principalement, les constatations faites sur la partie droite de l’essieu arrière avec des réparations indignes de tous véritables professionnels de cette branche (…) Cela est très grave, vendre un véhicule neuf en cet état est illégal ?” Concluant à une “tromperie”, ce rapport estime que

ce véhicule “accidenté au deuxième degré” pourrait “mettre en danger la vie du chauffeur, de ses passagers, ainsi que des usagers de la route”. Avant le dépôt de plainte, plusieurs requêtes ont été envoyées au Premier ministre, aux ministères de l’Industrie et du Commerce et à l’ambassade d’Allemagne à Alger.

“Le véhicule présentait, dès la mise en circulation, plusieurs anomalies portées à la connaissance du service après-vente en présentant le véhicule, en mentionnant les premiers défauts constatés sur le registre de doléances et par emails, à chaque fois que je constatais de nouvelles anomalies. Cima Motors n’a jamais daigné répondre à mes doléances (…) De plus, j’apprends auprès des services des Mines que ce véhicule est entré en Algérie avant la date du 29 avril 2012”, lit-on dans un document remis à la rédaction. Selon le plaignant, l’affaire sera jugée le 11 juin prochain au tribunal de Rouiba. Contacté par nos soins, Riad Gadiri, responsable au service clientèle à Cima Motors, a nié en bloc tous ces faits, en indiquant que “l’expert, qui a établi ce constat, aurait pu accorder l’ombre du doute que ce véhicule aurait été touché pendant la période de roulage, durant un an et demi (18 mois) et 41 000 km au compteur. On s’interroge comment un expert agréé par l’État accuse un concessionnaire automobile qui a respecté l’ensemble des procédures des importations des véhicules neufs ?”. À la question de savoir si ce véhicule a été accidenté avant sa vente, M. Gadiri a affirmé : “Ce véhicule a été vendu au client dans un état neuf et n’a pas été touché. Nous avons reçu le client pour deux petits dysfonctionnements liés aux accessoires, dont la cassure du filet de bagages dans le coffre arrière, et on les a réglés. Et comme vous le savez, les accessoires ne sont pas compris dans la garantie.”

Concernant la date d’introduction dudit véhicule, il dira que “le procès-verbal de réception pour le modèle à homologuer date effectivement de l’année 2012. Mais le véhicule vendu à notre client a été livré dans un état neuf en 2015 et le certificat de conformité fait foi de sa date d’introduction sur le sol algérien. Pour vous rassurer, tous nos véhicules sont introduits dans un état neuf via une représentation officielle et en conformité aux normes. Du coup, l’expert aurait dû examiner un véhicule neuf et non un véhicule qui a roulé 41 000 km”.