Le ministère du commerce appelle au respect du client: Surenchère sur les prix des véhicules

Le ministère du commerce appelle au respect du client: Surenchère sur les prix des véhicules

P160615-16.jpgLe département de Bakhti Belaïb s’élève contre le chaos financier et entend protéger une clientèle à laquelle on fait endosser toutes les majorations.

Le prix d’un véhicule est une question sérieuse, semble rappeler le ministère du Commerce aux concessionnaires automobiles. Ces derniers sont, désormais, sommés d’appliquer stricto sensu la réglementation relative à l’exercice de leur activité, notamment en ce qui concerne les prix des véhicules neufs. Ce rappel à l’ordre intervient après que le département de Bakhti Belaïb ait été destinataire de plusieurs plaintes relatant quelques «exactions» dans l’univers feutré des showrooms. Dans une lettre récemment adressée à l’Association des concessionnaires automobiles (AC2A), le département du commerce indique que ses services ont reçu «plusieurs requêtes émanant de clients et de revendeurs agréés, par lesquelles ils dénoncent une augmentation injustifiée des prix de vente des véhicules neufs, ayant fait l’objet d’une commande au préalable».

Le ministère du Commerce poursuit en expliquant que «ces concessionnaires justifient l’augmentation des prix de vente des véhicules neufs, par la dépréciation du dinar, tout en précisant que cette hausse leur permettra d’éviter les ventes à perte». Tout en jugeant «injustifiés» les arguments présentés par les concessionnaires, le même ministère revient sur les dispositions du décret du 15 février 2015 fixant les modalités d’exercice de l’activité des concessionnaires de véhicules neufs. «Le prix de vente figurant sur le bon de commande du véhicule doit être ferme, non révisable et non actualisable à la hausse (..)», écrit le chef de cabinet du ministère du Commerce. Il rappelle aussi qu’ «au moment de la fixation du prix, le concessionnaire est tenu de prendre en considération toutes les charges y afférentes, particulièrement celles liées aux pertes de changes». Comme si la fameuse taxe sur les véhicules neufs, instituée par la LFC 2008, ne suffisait pas, voilà que le consommateur est sommé de verser des «compléments» qui renchérissent les coûts en dopant les factures même après que celles-ci aient été arrêtées lors de la commande initiale.

Cette envolée spectaculaire des prix des voitures neuves est encore loin de bénéficier d´une quelconque révision à la baisse, de l´avis même des patrons de concessions réunis au sein de leur association (AC2A) et qui jugent qu´«il est techniquement impossible de baisser les prix dans les conditions actuelles! Toutefois, le département de Bakhti Belaib s’élève contre le chaos financier et entend protéger une clientèle à laquelle on fait endosser toutes les majorations. Son message est on ne peut plus clair: lorsque les coûts augmentent et que les bénéfices baissent, une chose est certaine: il faut encore davantage de discipline.