L’affaire commence à faire du bruit au-delà de la Méditerranée. Le gouvernement algérien avait déjà décidé de limiter son exposition aux importations de véhicules depuis le début d’année et d’accorder des licences d’importations d’une durée de six mois. Depuis fin juin, les dernières licences ont donc été accordées, n’autorisant ainsi que 40 concessionnaires multimarques à importer au maximum 15 000 voitures chacun. Mais au total seuls 83 000 sur les 152 000 véhicules prévus initialement, pourront être importées durant l’année 2016. Nissan aurait vu son autorisation d’importation divisée par 20. Hyundai Motor Algérie aurait eu droit à 3140 unités sur l’année. Renault et Peugeot ne sont visiblement pas logés à la même enseigne. Le premier se voit accorder un quota de 15 000 véhicules contre 7 000 pour Peugeot, selon nos confères de la presse algérienne.

Mais au 1er janvier 2017, le gouvernement a décider de franchir une autre étape : celle deconditionner l’octroi des licences d’importation à la construction d’usine d’assemblage de véhicules ou de pièces de rechange. Pas d’usine, pas de licence ! L’annonce réalisée à la fin du mois par le Premier ministre a laissé sans voix de nombreux distributeurs. même si la de finances de 2014 le stipulait déjà. Ainsi, « cet investissement doit être réalisé dans un délai maximum de trois ans, à compter de janvier 2014 pour les concessionnaires qui sont en activité. Pour les autres concessionnaires, l’investissement doit être réalisé dans un délai de trois à compter de la date d’octroi de l’agrément définitif. »

Selon ces termes, Renault grâce à son usine d’assemblage basée à Oran, pourrait continuer à importer des véhicules. Volkswagen également grâce à son projet d’usine qui serait en phase de concrétisation avec le gouvernement. Iveco, Scania, Nissan, Toyota auraient ainsi des projets bien avancés. Les autres marques, dont Peugeot, semblent en revanche menacées…