Washington veut une implication de l’ANP en Libye

Washington veut une implication de l’ANP en Libye

anp_armee_511667575.jpgAprès la Tunisie, le général David Rodriguez, commandant de l’AFRICOM, la force américaine d’intervention en Afrique, est venu à Alger pour convaincre l’ANP à se joindre à une « action internationale » en vue de régler militairement la crise en Libye. Le général américain milite pour cette option et l’avait clairement défendue devant le Congress américain le 10 août dernier, et effectue une tournée nord-africaine pour brasser une adhésion à son plan.

Le responsable militaire américain s’est entretenu hier avec le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), sur le contexte sécuritaire dans la sous-région du Sahel et dans le voisinage, particulièrement en Libye et en Tunisie.

Selon le communiqué du ministère de la Défense, il s’agit d’échanges de vues « pour une meilleure coordination des actions, notamment dans le domaine de l’échange du renseignement et des expériences dans la lutte contre le terrorisme ». A Tunis, Rodriguez s’est entretenu avec le Premier ministre Mehdi Jomaa sur la perspective d’élargir l’action de lutte contre les menaces terroristes à l’intérieur du pays et à celle provenant de Libye.

Selon un communiqué qui a sanctionné cette rencontre, Washington a décidé d’octroyer 60 millions de dollars d’aides à l’armée tunisienne l’an prochain qui s’ajouteront aux 100 millions de dollars accordés depuis 2011.

Lors de son déplacement tunisien, le commandant Rodriguez a évoqué la situation chaotique en Libye qui devient de plus en plus inquiétante, en raison de la propagation des groupes armés incontrôlables et ayant prêté allégeance à Al Qaida ou à l’Etat Islamique, deux organisations terroristes rivales.

Récemment à Stuttgart siège de l’Africom , le général Riodriguez avait estimé que l’aide au gouvernement libyen doit passer par un « immense effort militaire international » qui tient plus que le soutien militaire. Les Etats-Unis ont déployé des forces des Marines en Sicile dans la prévision d’une intervention militaire directe en Libye.

La prolifération des armes entre groupes rivaux a affaibli le gouvernement libyen », a-t-il dit, prônant une implication des pays du voisinage avec un appui américain. Le militaire américain estime que l’effort diplomatique doit accompagner cette action.

L’Algérie, justement, veut concentrer tous ses efforts sur le volet diplomatique sans la moindre intervention étrangère et refuse de s’associer avec les Etats-Unis ou tout autre force étrangère dans la moindre action militaire en sol libyen.