Vers l’interdiction de l’importation des produits artisanaux pouvant être fabriqués localement

Vers l’interdiction de l’importation des produits artisanaux pouvant être fabriqués localement

2b8b080fb0d365eb5a74b4958a029bd0_XL.jpgUne mesure d’interdiction d’importation des produits artisanaux pouvant être fabriqués localement entrera prochainement en vigueur, a déclaré, jeudi à Tipasa, la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nouria Yamina Zerhouni.

Cette interdiction est motivée par le « souci des hautes autorités du pays de protéger l’outil de production national et de préserver les intérêts des artisans »,a-t-elle indiqué en marge de sa visite de travail dans la wilaya, estimant qu’il est « impératif » de mettre un terme à l’importation anarchique de ce type de produits et à encourager la fabrication localement.

Elle a ajouté, dans ce contexte, que la commission nationale chargée de l’élaboration de la nomenclature de produits et matériaux autorisés à l’importation, relevant du ministère du Commerce, a été destinataire de cette décision et qu’elle devrait statuer très prochainement sur la question.

Mme Zerhouni a affirmé, en outre, que la conjoncture économique actuelle « doit nous inciter à soutenir ce secteur, en limitant notamment l’entrée de produits concurrents et de moindre nécessité pour le consommateur, ainsi que l’accompagnement des artisans nationaux et la prise en charge de leurs préoccupations ».

En marge de la pose de la première pierre du projet de centre national de céramique d’art, la ministre a révélé que le nombre d’artisans, à l’échelle nationale, a atteint le seuil des 700.000, estimant qu’un bon accompagnement de cette catégorie professionnelle est en mesure d’apporter un plus à notre économie, surtout au plan de l’emploi, eu égard aux besoins qu’exige ce secteur en matière de main d’oeuvre.

Abordant le volet relatif au tourisme, la ministre a mis l’accent sur la nécessité de déployer davantage d’efforts afin de réduire le déficit qu’accuse le pays en matière de capacités d’accueil, qui se situent, selon elle, à seulement 100.000 lits.

Elle a fait état, à ce propos, de l’approbation de 400 projets d’investissement touristiques pouvant assurer 45.000 lits supplémentaires et pas moins de 25.000 nouveaux postes d’emploi, annonçant, par la même occasion, l’étude en cours d’un nombre similaire de projets d’investissements qui devraient être finaliser très prochainement.

Interrogé sur le récent gel des autorisations d’exploitation des plages, la ministre a indiqué que de nouvelles clauses vont être introduites dans le cahier des charges inhérents à cette activité, tout en précisant, que l’objectif de cette décision est d’améliorer les conditions d’accueil des estivants et faciliter leur accès au littoral du pays.