Une réunion préparatoire aura lieu demain au ministère de l’Industrie Le gouvernement penche vers une tripartite «économique»

Une réunion préparatoire aura lieu demain au ministère de l’Industrie Le gouvernement penche vers une tripartite «économique»

index.10.jpgLe ministère de l’Industrie abritera demain mercredi une réunion préparatoire de la tripartite prévue en octobre prochain, comme annoncé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de son intervention à la Télévision nationale jeudi dernier.

Dans un contexte de crise économique, le gouvernement mise sur l’apport des entreprises algériennes privées et publiques.

A cet effet, la préparation de la prochaine tripartite sera entamée demain mercredi. A cet effet, le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, va regrouper au niveau de son département demain les représentants des différentes organisations patronales qui ont déjà participé aux précédentes tripartite aux côtés de la Centrale syndicale.

D’ailleurs, le Forum des chefs d’entreprises a rendu public hier le document portant ses propositions relatives à l’émergence de l’économie nationale. Ces propositions soumises au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sont le fruit d’une série de consultations menées par cette association des patrons avec plusieurs ministres de différents secteurs.

La rencontre de demain au niveau de ministère de l’Industrie sera consacrée à la préparation de la tripartite annoncée pour le mois d’octobre prochain à Biskra. «La tripartite se tiendra en octobre prochain à Biskra en présence du directeur général du Bureau international du travail (BIT) qui a salué la signature du pacte économique et social de croissance entre les partenaires sociaux et économiques.

Cette rencontre va nous permettre d’évaluer les résultats de ce document et de parler de la problématique du travail dans cette région qui a connu beaucoup d’investissements», a indiqué le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de son passage à la Télévision nationale jeudi dernier.

Dans le passé, la tripartite se tenait à Alger avec la participation des partenaires traditionnels, à savoir l’Union générale des travailleurs algériens et les organisation patronales, outre le gouvernement. Cette fois-ci, le rendez-vous est donné à Biskra. D’autre part, cette rencontre aura un cachet économique et verra probablement la participation de nouveaux partenaires. Il est à rappeler que la première tripartite élargie a eu lieu sur instruction du président de la République en octobre 2013, une année après la nomination de Abdelmalek Sellal au poste de Premier ministre.

Il faut dire que cette rencontre intervient dans un contexte économique difficile, marqué par la baisse des recettes pétrolières comme conséquence directe de la chute des prix du pétrole. Dans ce cadre, le gouvernement ne cache pas ses attentes des entreprises nationales, qu’elles soient privées ou publiques, pour lancer enfin le processus de diversification de l’économie nationale. Mais d’un autre côté, le patronat a aussi ses attentes qu’il veut négocier avec l’Exécutif.

Il est à noter que la relation entre les deux parties est gérée par le pacte économique et social dans lequel chacun a des engagements. Un sujet qui sera discuté lors de la réunion de demain et la tripartite d’octobre prochain.

Les organisations patronales s’attendent également à des facilitations en matière d’investissement, le foncier et en finir avec les pratiques bureaucratiques.

Pour rappel, le comité de suivi du Pacte national économique et social de croissance s’est penché, depuis son installation en mars dernier, sur plusieurs thématiques «prioritaires» liées au développement de l’entreprise, à l’encouragement de l’investissement et au climat social, selon les déclarations du ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb.

Le comité, qui a tenu une dizaine de sessions, a ainsi examiné cinq axes fixés dans le document du Pacte, jugés «prioritaires» en raison de leur impact direct sur l’activité de l’entreprise.

Il s’agit de l’amélioration du climat des affaires, de l’accès au foncier économique et principalement au foncier industriel, aux crédits, à la commande publique ainsi que du climat social et l’amélioration des conditions de travail.

N. C.