Une piste pour Alger ? Un rapport, enterré en France, préconise une alternative à la fracturation hydraulique

Une piste pour Alger ? Un rapport, enterré en France, préconise une alternative à la fracturation hydraulique

n-IN-SALAH-huge.jpgEn Algérie, le gouvernement fait face à une forte contestation contre l’exploitation du gaz de schiste en raison du recours à la fracturation hydraulique, la seule méthode en usage actuellement. C’est le cœur même du combat des militants opposés au gaz de schiste en Algérie qui estiment que la technique gaspille les ressources en eau et les menace de pollution.

La fracturation hydraulique est-elle la seule voie ? Non, selon un rapport d’experts commandé par l’ancien ministre français ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg révélé par le Figaro.

Ce rapport indique le journal « recommandait l’expérimentation en France d’une technologie d’exploitation à base de fluoropropane, une alternative à la controversée fracturation hydraulique » mais l’exécutif n’a jamais accepté de la mettre en œuvre ».

Le rapport sur « les nouvelles technologies d’exploration et d’exploitation » des gaz et huiles de schiste en France indique le journal n’a été tiré qu’à 7 exemplaires. Il a été commandé par Arnaud Montebourg à la mi-2012 et sa rédaction a été terminée début 2014. Mais le document, précise le journal « a été consciencieusement enterré ».

Arnaud Montebourg a confirmé, sans commenter, l’authenticité du document qui conclut à la faisabilité de l’exploitation du gaz de schiste sans le recours à la fracturation hydraulique qui suscite l’aversion générale et qui est interdite en France « depuis la loi Jacob de 2011 ».

« C’était le premier rapport officiel qui validait la technologie de stimulation au fluoropropane », explique un proche du dossier. Le document conclut qu’elle « présente une réelle alternative permettant de répondre aux problèmes environnementaux posés par la fracturation hydraulique ».

Mais les « huit trous » demandés par les experts français pour une première phase d’expérimentation n’ont pas été acceptés en raison du « veto absolu » des Verts et du ministère de l’écologie et de la « prudence de l’Élysée et de Matignon ». Résultat le rapport a été enterré.