Une ONG dépose plainte auprès de la justice, Ghlamallah et son entourage accusés de dilapidation

Une ONG dépose plainte auprès de la justice, Ghlamallah et son entourage accusés de dilapidation

69e-ghlamallah.jpgLe procureur de la République de Bir Mourad Rais, Alger, a été saisi pour une plainte pour corruption contre le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdellah Ghlamallah. Cette plainte a été déposée par Sofiane Fetni, qui se présente comme ex-élément de la Sûreté nationale chargée de la lutte contre le terrorisme, et actuel président de l’ONG internationale de droit européen «Forum international de lutte contre la corruption et de la protection des droits universels» basée en Espagne.

Dans le texte de la plainte, dont une copie est parvenue à notre rédaction, M. Fetni «demande au parquet territorialement compétent l’application stricte des dispositions de la loi N°06-01 du 20/02/2006 relative à la lutte contre la corruption en Algérie, les instructions présidentielles de lutte contre la corruption annoncée lors du Conseil des ministres du 31/08/2008 et les instructions gouvernementales de lutte contre la corruption annoncée lors du Conseil de gouvernement du 28/06/2008».

Il demande également, par extension, l’application des différentes conventions internationales, notamment celle des Nations unies, portant lutte contre la corruption. Selon la plainte déposée, les différentes violations des règles et lois en place aurait coûté pas moins de 2 733 976 615,94 DA (2 740 000 euros).

Un montant qui concerne un seul dossier et une seule période, indique le document. Ainsi, les violations du Code des marchés publics auraient coûté 16 172 728,80 DA, les violations des règles de gestion financière (dépassement des prévisions d’hébergement, écarts de change, frais de transport aérien pour des bénéficiaires inconnus, dépenses effectuées sans demande ni bon de commande etc.)

s’élèveraient à 2 089 805 664,58 DA, alors que les violations des règles de la comptabilité publique et les transactions Illégales (discordance entre chiffres avancés et chiffres réels, absence de justifications, visas «service fait» à distance, absence de comptes administratifs, de registres, de mandats, d’inventaire, d’ordre de dépense, désignation de régisseurs non accrédités par l’agent comptable, achat de 5 véhicules sur les contributions des pèlerins au lieu du budget de l’Etat, argent des pèlerins transféré pour l’achat d’un immeuble sans concrétisation de l’opération etc.), elles, s’élèveraient à 627 998 222, 56 DA, selon la plainte déposée.

M. B.