Un renfort impressionnant dépêché aux frontières est GGF et forces spéciales en alerte

Un renfort impressionnant dépêché aux frontières est GGF et forces spéciales en alerte

P130801-14.jpgLes forces de sécurité n’ont jamais cessé d’aviser leur voisin sur la menace du terrorisme à l’ombre de la montée des islamistes.

Au lendemain de l’attentat spectaculaire contre l’armée tunisienne aux monts Chaâmbi, non loin des frontières algériennes, ayant occasionné la mort de dix militaires, les médias proches du pouvoir en place n’ont pas trouvé mieux que de porter de graves accusations contre l’Algérie en tentant de lui faire porter le chapeau! D’un commun accord et volontairement, cette presse qui se distingue par ses liens étroits avec Ennahda de Ghannouchi souligne que «les auteurs derrière l’attaque de Chaâmbi, les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi sont en Algérie». L’un des pays à avoir fermement condamné cet acte terroriste le qualifie d’abject.

En cette tragique circonstance «nous adressons nos condoléances aux proches des victimes et nous exprimons notre pleine solidarité aux autorités et aux forces politiques et sociales tunisiennes dans leur lutte contre le terrorisme», avait souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangère.

Pourtant, on continue de pointer du doigt les forces de sécurité, qui n’ont jamais cessé d’aviser leur voisin sur la menace du terrorisme à l’ombre de la montée des islamistes, optant pour une coopération commune pour lutter contre ce phénomène qui semble, a priori, avoir pris racine dans un pays qui peine à retrouver sa stabilité depuis la révolution du Jasmin! Des manipulateurs, sous-traitants des officines occidentales se sont même précipités pour répandre la rumeur que les frontières entre les deux pays ont été fermées sur décision des autorités algériennes.

A qui donc profite cette intox? Pour quelles fins et dans quel intérêt? Au moment où la Tunisie s’enfonce dans l’incertitude, dans un climat explosif, alors que les manifestations contre le pouvoir en place s’amplifient davantage, les visées sournoises d’une presse à la recherche de considération, des politiciens favorables au maintien d’Ennahda au pouvoir et de certaines figures salafistes, trouvent en la circonstance l’occasion pour faire oublier à la rue le vrai problème auquel leur pays fait face. Mais cette rue qui s’est déchaînée est déterminée à faire tomber l’islamisme politique importé par la formation de Ghannouchi.

D’ailleurs, confient des sources sécuritaires, les forces de sécurité au niveau des frontières qui ont multiplié leurs opérations en dépêchant un nombre supplémentaires de militaires et en mobilisant les forces aériennes, détiennent les noms comme indiqué dans notre édition d’hier des terroristes à l’origine de cette attaque. Des investigations ayant abouti à l’arrestation d’un certain Kamel Ben Arabia, alias Lyès Abou Fida, issu d’El Oued, ont permis aux forces de sécurité d’établir une liste de terroristes libyens et tunisiens et de deux Algériens terrés dans les maquis de Chaâmbi. Un renfort impressionnant a été dépêché aux frontières, des inspections des hauts cadres militaires sont effectuées avec une mobilisation drastique de moyens matériels.

Des instructions fermes ont été adressées aux GGF et aux unités spéciales de l’Armée nationale populaire pour passer au peigne fin chaque zone dans le moindre détail. Selon nos sources, les terroristes vont certainement chercher à déplacer leur position, après leur forfait d’où le risque d’une tentative d’infiltration sur le sol national. Nos sources ajoutent que l’alerte est conjointement déclarée par les deux pays qui chacun a renforcé son dispositif. Le 20 mai de l’année en cours, le général-major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, avait reçu à Alger, son homologue tunisien, le directeur général, commandant de la Garde nationale tunisienne, le général Mountasser Essakouhi.

La rencontre s’inscrivait dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes visant à consolider et promouvoir les relations bilatérales entre les deux institutions dans le domaine de la formation et l’échange d’expérience professionnelle, d’autant que l’expérience de l’Algérie dans la lutte antiterroriste est prise en considération par les Tunisiens qui souhaitent en tirer profit.