Un «bloc national» pour l’opposition

Un «bloc national» pour l’opposition

sit-in-boycotteurs_848556_679x417.jpgLa coordination des partis et des personnalités ayant boycotté la présidentielle ont tenu une réunion ce matin avons-nous appris auprès du chef du MSP, Abderrazak Mokri. Première décision, les participants ont convenu de changer l’appellation de leur structure en la transformant en Coordination pour la Transition Démocratique (CPTD).

Aussi, les délégués du RCD, du MSP, de Jil Jadid, d’Ennahda, d’El Islah se sont donnés rendez-vous pour les 18 et 19 mai prochain pour la tenue de la première conférence nationale de la coordination. Aussitôt leur réunion terminée, les participants sont allés voir l’ex chef du gouvernement Mouloud Hamouche avec lequel ils ont échangé sur la conduite à tenir après le scrutin présidentiel.

Selon le communiqué rendu public par Abderrazak Mokri sur sa page Facebook, les membres de la coordination et Mouloud Hamrouche partagent la même lecture de la situation et la même feuille de route pour aller de l’avant.

Du boycott à la transition démocratique

Les deux parties se sont entendues sur le fait que le régime «ne pourra plus continuer à gouverner le pays de cette manière et que les menaces qu pèsent sur le pays commandent d’unir nos forces pour y faire face». Mouloud Hamrouche et ses invités estiment que la «mauvaise gouvernance» du régime fait peser de «graves dangers pour toute l’Algérie».

Ils ont également souligné que le travail pour une transition démocratique constitue une «nécessité nationale pour laquelle tout le monde doit participer». La nouvelle structure n’a pas manqué de préciser dans ce même ordre d’idées, que la situation actuelle impose à tous de mettre de côté la «compétition autour des programmes et des idéologies».

« L’urgence désormais est de préserver l’Algérie des dangers de la mauvaises gestion et de réunir les meilleures conditions pour concrétiser les libertés et la consolidation des institutions de l’Etat ainsi que la garantie des conditions d’exercice de la démocratie».

Chez Hamrouche et Ghozali

Les membres de la coordination et leur hôte estiment par ailleurs que les solutions de «replâtrage que pourraient proposer les autorités après la présidentielle, ne seraient qu’une réédition des expériences ayant échoué par le passé».

Le communiqué de la coordination ayant sanctionné la rencontre avec Hamrouche, a souligné en outre que «notre travail devra garantir la paix, la sécurité, l’unité des institutions de l’Etat et ne doit pas être exclusiviste ou dirigé contre n’importe quel bord que ce soit».

Enfin, les participants se sont entendus pour élargir la consultation aux autres personnalités nationales et les partis politiques qui s’inscrivent dans cette perspective. Les membres de la coordination devront être reçus en début de soirée par l’autre ancien chef du gouvernement, Sid Ahmed Ghozali et prochainement Ali Benflis.