Trois jours après l’Aïd,Les marchés toujours fermés

Trois jours après l’Aïd,Les marchés toujours fermés

Capture plein écran 07112011 231311.jpgDeux jours après l’Aïd El Adha, l’activité commerciale est toujours au ralenti. Même les commerçants en fruits et légumes ont préféré prolonger l’Aïd.

Hier au marché T’nache, à Belouizdad (Alger), seuls quelques commerçants ont étalé leurs «maigres» marchandises. Les épiceries, boucheries et poissonneries étaient toutes fermées. Les étroites allées du souk étaient également désertes de clients. «Sur les 200 étals du marché, nous sommes à peine 6 commerçants à avoir repris le travail après l’Aïd.

Les autres marchands sont partis passer l’Aïd au bled avec leurs familles et ne rentreront qu’en fin de semaine», explique Hassan, vendeur de légumes. D’ailleurs, poursuit-il, «à l’approche des fêtes de l’Aïd, les gens ont pris l’habitude de faire leurs achats des jours à l’avance». Malgré une «absence» criante de clientèle, les rares marchands de légumes ouverts n’ont pas consenti à baisser les prix. La tomate et la courgette sont cédées entre 60 et 70 DA, la carotte et le navet à 60 DA, le poivron et l’aubergine à 70 DA et le concombre à 80 DA. Les légumes de saison sont, eux aussi, écoulés à des prix «exagérés». Le chou vert et le chou-fleur sont proposés à 30 DA, le fenouil à 50 DA et les cardes entre 50 et 60 DA. Affairé à ranger sa «maigre» marchandise, Hassan affirme que les prix des légumes sont maintenus depuis une semaine. «Cette hausse est due au manque de main-d’œuvre dont se plaignent les fellahs en cette période de récolte. Quant à certains légumes tels que le poivron, ils sont chers car ils sont cultivés sous serre», argue-t-il. Toutefois, il assure que les légumes connaîtront une baisse des pires d’ici 3 à 4 jours, juste après la reprise des «émigrés» du bled, vendredi prochain.

L’incontournable pomme de terre est, quant à elle, maintenue à 70 DA. «C’est la nouvelle production, fraichement arrivée sur le marché», explique-t-il. L’oignon est vendu à 50 DA le kilogramme, parce que ce légume «tire vers sa fin de saison», dit-il encore. Quant aux quelques boucheries ouvertes, elles se sont reconverties dans la découpe du mouton de l’Aïd El Adha. Paniers à la main, des ménagères et des pères de familles attendent leur tour afin de s’offrir les services de l’«expert».

R. N.