Transsaharienne : D’importants tronçons routiers désormais opérationnels

Transsaharienne : D’importants tronçons routiers désormais opérationnels

infrastructures.jpgD’une longueur totale de 9.000 km, avec un axe central reliant Alger à Lagos sur 4.600 km, la Transsaharienne avait été lancée en travaux dans les années 1970. Elle compte plusieurs branches qui vont jusqu’en Tunisie et au Tchad.

La Transsaharienne a été conçue pour desservir toute la sous-région du Maghreb et du Sahel à travers quatre branches reliant deux capitales maghrébines (Alger et Tunis) à quatre capitales subsahariennes à savoir Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos.

L’avancement des travaux de réalisation de la Transaharienne, dont d’importants tronçons sont désormais opérationnels en Algérie, a fait l’objet, hier, de l’émission l’Invité de la rédaction, de la Chaine III de la Radio nationale.

Le secrétaire général du Comité de liaison de cette importante voie de communication routière, Mohamed Ayadi, signale, en préambule, qu’une fois les travaux complètement terminés, celle-ci va relier, sur une distance de 4.500 kilomètres, le nord de l’Algérie à Lagos, la capitale du Nigéria permettant d’impulser le commerce intra africain. Parmi les travaux de construction encore en cours, l’invité a cité ceux destinés à réaliser les bretelles routières devant relier cet important axe routier, à la Tunisie, au Niger et au Tchad.

Il rappelle, par ailleurs, que sur les 700 km de route devant traverser le Mali, 400 sont en cours de travaux et rencontrent des difficultés, en raison de la situation sécuritaire régnant dans ce pays. Pour ce qui concerne le financement de cette infrastructure, M. Ayadi relève que, si pour l’Algérie, la Tunisie, le Nigéria et le Tchad, les problème de financement ne se pose pas, il en va autrement pour d’autre pays sahéliens qui ont dû faire appel à institutions financières étrangères, à l’exemple de la BADEA, la BID, ou à des fonds Koweitien et Saoudien. M. Ayadi souligne, enfin, l’importance des pays reliés par la Transaharienne à créer un organisme commun pour en assurer un entretien régulier.

L’ouverture de la Transsaharienne permettra à l’Algérie, aux pays voisins et africains, de bénéficier de grandes retombées commerciales et économiques. Dans un autre sillage, il convient de rappeler que le projet de la route transsaharienne a accusé de nombreux retards, qui sont dus aux multiples facteurs de financement, de sécurité et autres obstacles techniques qui ont été avancés.

Par ailleurs, aucun délai de réalisation n’a filtré concernant ce projet du XXIe siècle. Pour rappel, un bilan établi par le Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT) relève que l’Algérie a réalisé la totalité de sa section tout en contribuant au financement et la réalisation des études de la section nigérienne (230 km), le dernier tronçon qui reste à réaliser. L’Algérie a investi plus de 200 milliards de DA (environ 3 milliards de dollars) pour terminer et développer le tronçon de la Transsaharienne situé sur son territoire au titre des programmes 2005-2009 et 2010-2014.

S’agissant du Nigeria, il a achevé sa section (1.131 km) dont la moitié est aménagée en voie rapide, tout comme la Tunisie qui a achevé les travaux de bitumage de la partie restée en piste d’un tronçon de 569 km, tandis que le Mali a réalisé 1.236 km de route bitumée sur un programme prévoyant le revêtement de 1.974 km. La section traversant le Niger a aussi été achevée sur un linéaire de 740 km entre la frontière algérienne et la ville d’Arlit (Nord), alors qu’au Tchad un petit tronçon seulement est revêtu sur les 600 km de la section de la Transsaharienne traversant ce pays.

Lila Soltani