Tramway de Sétif : Le compte à rebours commence.

Tramway de Sétif : Le compte à rebours commence.

Les différents intervenants ont été appelés à coordonner leurs efforts pour régler tous les problèmes liés au déplacement des réseaux.

Lancés en mai 2014, les travaux du tramway de Sétif bouclent leur troisième année sur une bonne note. La cadence du projet, long de 15,5 km, tourne à plein régime. La pression exercée par le chef de l’exécutif, Nacer Maskri, faisant de l’opération une priorité, a donné de bons résultats. Celle-ci a poussé le maître de l’ouvrage, l’entreprise du Métro d’Alger (EMA), ainsi que les entreprises Yapi Merkezi (turque) et Alstom (française), à renforcer les équipes ne comptant plus les heures de travail.

Pour évaluer le taux d’avancement et cerner tous les problèmes, le wali a inspecté samedi, en compagnie du PDG d’EMA, Omar Hadbi, et des responsables turcs et français, les différents points du projet, dont le taux d’avancement a dépassé les 60%. La présence des différents intervenants a non seulement permis d’éclaircir bon nombre de points en suspens, mais de mettre les uns et les autres devant leurs responsabilités.

Pour l’illustration, le déplacement du réseau d’Algérie Télécom, où cette entreprise ne voulant pas réaliser l’opération tant que le 2e bon de commande de 150 millions de dinars n’est pas délivré par EMA, a été exposé à Bouaroua, première halte de la visite. «Vous devez vous réunir pour régler définitivement cette question. Je ne veux plus entendre parler de ce problème», dira sèchement le wali à l’adresse des responsables des deux opérateurs sommés d’accorder leurs violons.

Le chef de l’exécutif a, par la suite, interpellé les Turcs pour la réussite de la remise en état des trottoirs et du réseau routier. Il a insisté sur l’utilisation de matériaux adéquats et un bitumage selon les normes. Un calendrier relatif aux différents aménagements a été demandé par Nacer Maskri, incluant dans son agenda hebdomadaire une visite au tramway, où les contraintes liées au déplacement des réseaux du gaz, de l’électricité, de l’eau et du téléphone ont été relevées à 95%.

De tels paramètres ont donné à réfléchir au wali, insistant sur le lancement des essais dynamiques et statiques au niveau du secteur 4, long de 2,5 km, au mois de mars prochain. Pour les besoins de l’opération précédant les grands essais prévus fin 2017, une des 26 rames devant sillonner début 2018 nombre d’artères de la capitale des Hauts-Plateaux sera à cet effet acheminée. Ceci au grand bonheur des Sétifiens, qui suivent de près l’avancement du projet devant générer 350 postes de travail directs et donner un nouveau souffle au transport urbain d’une cité asphyxiée par des tacots d’un autre temps.