Terrorisme; Le ramadhan le moins meurtrier depuis 15 ans

Terrorisme; Le ramadhan le moins meurtrier depuis 15 ans

terroristes-algeriens.1-300x211.jpgComparativement aux mois de ramadhan depuis 1992, date du début du terrorisme en Algérie, celui de cette année n’a enregistré que 8 morts dans des attentats terroristes pour la plupart dans des actes individuels dont l’assassinat d’un policier et du père d’un repenti à Boumerdès, alors que quatre éléments des Gardes frontières (GGF) ont été tués dans une embuscade à Maghnia au niveau de la frontière algéro-marocaine.

L’enquête sur ce dernier attentat qui vient d’être clôturée, n’écarte pas l’implication des contrebandiers et des narcotrafiquants d’autant que les investigations ont prouvé la connexion entre le crime organisé et le terrorisme. Autre détail : aucun attentat kamikaze n’a été enregistré durant ce mois.

La capitale, qui reste la cible privilégiée des groupes terroristes, a été hautement sécurisée. Le déploiement des forces de l’ordre dans le cadre du dispositif sécuritaire spécial ramadhan, initié par le commandement de la Gendarmerie nationale et la DGSN, a donné ses fruits.

«Le maillage rigoureux des éléments de l’ANP a été très efficace et il est derrière ce calme important », précise le rapport. Ainsi, la lutte implacable qu’ont menée les forces combinées de l’ANP, depuis le début de l’année, a été à l’origine du recul des actes terroristes.

Les services de sécurité ont réussi à éliminer une dizaine de terroristes dont un candidat kamikaze à Boumerdès. Les mêmes services ont déjoué aussi plusieurs attentats à travers le démantèlement des réseaux de soutien aux groupes terroristes à Tipasa, Aïn Defla, au sud et sud-est du pays. Les frontières étaient sous haute surveillance.

Concernant la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, les services de la GN ont saisi d’importantes quantités de produits alimentaires dont des produits périmés et des effets vestimentaires destinés à la contrebande. En outre, les forces de l’ordre ont arrêté 2.597 individus en juillet dont 51 femmes et 74 mineurs présentés devant le parquet, a indiqué jeudi un bilan de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Parmi ces individus, 573 étaient recherchés pour trafic de drogue, 339 pour détention d’armes prohibées et 853 impliqués dans divers délits (état d’ébriété manifeste, atteinte à l’ordre public, vol en flagrant délit, vente de boissons alcoolisées sans autorisation et rixe sur la voie publique).

Les interventions des agents de police ont connu une augmentation de 8,57% comparées au mois de juin de la même année. Le nombre d’individus arrêtés a, lui aussi, connu une augmentation de 19,2%.

LES ROUTES TOUJOURS AUSSI MEURTRIÈRES

Les routes ont enregistré durant le mois de ramadhan, une moyenne de 10 morts par jour durant cette période. Le plus grand nombre de victimes a été enregistré le 3 août avec 17 morts. Les services de la GN ont dénombré plus de 370 morts sur les routes depuis le début de ce mois. Selon la DGSN, cette hausse des accidents mortels s’explique par les déplacements des citoyens en cette occasion.

Durant la période allant du 9 août au 15 août, la DGSN a enregistré 241 accidents ayant causé la mort de 9 personnes. Il y a lieu de noter, selon la même source, que la plupart des accidents ont été causés par l’excès de vitesse, notamment pendant la période qui précède la rupture du jeûne.

Neïla B.