Soufiane Djilali qualifie le message du président Bouteflika de “choquant” et “cynique”

Soufiane Djilali qualifie le message du président Bouteflika de “choquant” et “cynique”

sofiane-djilali_wali.jpgLe contenu du message du président Bouteflika à la veille de la commémoration de la fête de l’indépendance est « choquant et attentatoire à l’intelligence des Algériens » commente, en « colère », Soufiane Djilali, chef du parti Jil Jadid, dans un texte publié sur Facebook.

Soufiane Djilali dont le parti est membre de la CNLTD qui demande la tenue d’élections anticipées pour cause d’incapacité du président n’apprécie pas que ce dernier présente le quatrième mandat comme « un sacrifice pour l’Algérie, à l’image des chouhadas » (Martyrs de la guerre d’indépendance).

Le chef de Jil Jadid y voit un « cynisme » sans « limites » qui se permet de comparer « sa vie menée 53 ans durant sous les ors de la République, un accès sans limites aux richesses du pays, une noria de prédateurs serviles autour de lui pour répondre à ces moindres désirs avec le sacrifice par la mort digne et héroïque des braves chouhadas ? C’est un mépris violent contre la mémoire de ces hommes valeureux et patriotes ».

Sofiane Djilali constate que Bouteflika entend rester jusqu’à la fin du mandat « même impotent et même si le pays en payera une facture incommensurable ».

Rappelant que le slogan de campagne de Bouteflika en 1999 quand il « avait été ramené par l’armée » etait « El Izza oua El Karama » (fierté et dignité), il relève qu’en recevant dans un « état physique dégradé » des chefs d’Etats étrangers « prêts à le soutenir pour mieux soutirer à l’Algérie des contrats et de l’argent, la fonction présidentielle s’est transformée en le contraire de son slogan ».

En 16 ans de présidence, les « institutions du pays ont été saccagées, l’économie brisée, la richesse du pays dilapidée, la jeunesse fourvoyée, la morale terrassée.. » note Soufiane Djilali, mais, ajoute-t-il, « jamais les Algériens n’avaient imaginé une fin annoncée si piètre et si ridicule d’un régime politique sans conscience et sans patriotisme ».