Société d’Entreprises des Routes et des Aérodromes (SERA), Les travailleurs en grève depuis une semaine

Société d’Entreprises des Routes et des Aérodromes (SERA), Les travailleurs en grève depuis une semaine

sera_854270_679x417.JPGCela fait une semaine que les cadres et les travailleurs de la SERA (société d’entreprises des routes et des aérodromes) enchainent les sit-in et les actions de protestation devant le siège social de leur entreprise sise au quartier des Amandiers (Oran Ouest), puis devant les sièges de la Daïra et ensuite celui de la wilaya d’Oran.

En effet, le conflit qui au départ les opposait à leur «ancien» (comme ils le qualifient) Directeur Général, Abdelhamid Bounif, a pris une autre tournure. Aujourd’hui, ils ne demandent même plus son départ, mais exigent des pouvoirs publics d’intervenir afin, non seulement de valider la mise à l’écart de ce dernier, mais aussi sauver les emplois de près de 600 travailleurs représentant les effectifs de la SERA.

Pour les représentants syndicaux de cette entreprise, « la question du DG ne se pose plus car celui-ci a été relevé de ses fonctions par le conseil d’administration du 26 janvier dernier et un nouveau DG par intérim a été nommé. Maintenant, nous attendons une décision du ministre de tutelle pour débloquer les comptes de la société afin que nous puissions travailler et honorer nos contrats».Hier, s’est tenu un conseil d’administration dans un hôtel sur la périphérie sud d’Oran, à l’hôtel El Mouahidine, un établissement situé non loin de l’aéroport international d’Oran.

Il est utile de rappeler que ce conflit couvait depuis plusieurs mois mais l’élément déclencheur de la crise a été, sans conteste le blocage des comptes de l’entreprise par l’ancien directeur général. Mais des prémices annonciateurs d’un « affrontement » entre l’administration et le collectif des travailleurs étaient déjà perceptibles depuis plusieurs semaines. En effet, un rapport de l’inspection du travail, daté du 24 décembre, faisait état du non-respect des rencontres périodiques entre «employeur et employés» a sommé le DG de se conformer aux textes de loi régissant le monde du travail. L’on saura que plusieurs pétitions introduites par les cadres n’ont pas trouvé écho auprès de la tutelle jusqu’à ce que le conflit éclate au grand jour. Aujourd’hui, les contestataires citent le rapport du commissaire aux comptes qui a révélé un déficit dans les comptes de la SERA.

Ceci dit, en l’absence d’un audit interne par une partie indépendante, les deux parties se lancent les accusations sur la gestion de l’entreprise que les travailleurs qualifient de déficitaires et que les gestionnaires disent bénéficiaires pour la première fois depuis des années.

Saou Boudjemâa