Situation sécuritaire aux frontières-est du pays, Les services de sécurité sur le qui-vive

Situation sécuritaire aux frontières-est du pays, Les services de sécurité sur le qui-vive

gendarmerie_553510178.jpgSituation sécuritaire au plan régional et international oblige, le président de la République aurait présidé hier une réunion du haut conseil de sécurité dont l’objectif est de renforcer la « vigilance » mais aussi et surtout mobiliser les services de sécurité pour parer à toute éventualité.

Le président Abdelaziz Bouteflika a présidé hier une réunion du Haut conseil de sécurité, a appris TSA citant une  » source sûre « expliquant que cette réunion intervient dans un contexte régional explosif marqué notamment par la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, en proie à des combats meurtriers entre milices rivales ».

Un sujet qui était au menu de la visite du chef d’état-major de l’armée française, le général Pierre De Villiers, le 13 septembre dernier, rappelle le site. La France n’écarte pas une action militaire en Libye, c’est l’Algérie qui affiche son inquiétude à ce propos craignant que cette situation amène des terroristes à s’introduire sur le territoire national.

Aussi, La situation en Tunisie, Mali, au Moyen-Orient et la montée en puissance du groupe extrêmiste Daesh inquiète également l’Algérie, qui appuie d’ailleurs la coalition internationale menée par les États-Unis contre ce mouvement terroriste. Sur le terrain, c’est une totale mobilisation. Les services de sécurité, l’armée nationale populiare (ANP) en tête sont sur le qui-vive. Cette dernière vient d’ailleurs de dépêcher plus de 3.000 soldats supplémentaires aux niveau des frontalières avec la Tunisie et la Libye, suite aux informations faisant état de projets d’attaques terroristes contre des cibles stratégiques du pays, notamment les champs pétroliers dans le Grand Sud algérien.

Selon des sources sécuritaires algériennes citées par des médias nationaux et étrangers, l’alerte au niveau de ces frontières a été élevée à son plus haut niveau suite aux renseignements soutirés des terroristes arrêtés sur le sol tunisien au courant de la semaine dernière, selon lesquels des individus appartenant à Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) ont décidé de créer un groupe qui activera sous la houlette de la nouvelle organisation terroriste l’Etat Islamique (EI) plus connue sous le nom de Daech.

Les informations, à ce propos, ont fait état de terroristes des différents groupes armés sévissant dans la région du Maghreb, qui sont sur le point d’annoncer leur ralliement à l’Etat Islamique (EI) en créant une cellule appartenant à l’ex-Daech en Afrique du Nord. Les djihadistes tunisiens, marocains, algériens et libyens projetteraient, selon ces informations, de s’implanter en créant un califat sur le territoire libyen frontalier avec la Tunisie et l’Algérie, selon l’organisation pour la justice et le développement des droits de l’Homme qui affirme qu’il y aurait eu l’unification des rangs d’Ansar Charia et Al- Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI).

Au plan diplomatique, l’Algérie est également sur tous les fronts. Le ministre des AE, Ramtane Lamamra, a récemment, lors du sommet de Madrid, dissuadé les partenaires étrangers d’intervenir en Libye considérant que « la solution doit être libyenne et trouvée par les Libyens euxmêmes ». Une intervention militaire étrangère dans un pays voisin ne pourra être que « catastrophique » pour l’Algérie.

S. A. M.