Séminaire algéro-français sur le crime organisé, Hamel plaide pour une coopération internationale

Séminaire algéro-français sur le crime organisé, Hamel plaide pour une coopération internationale

arton52072.jpgLa lutte contre le crime organisé est de plus en plus complexe. Au vu des dernières innovations technologiques mises à profit par les réseaux criminels, seule une coordination internationale est à même de juguler ce phénomène planétaire.

L’Algérie, qui s’est engagée depuis des années dans un combat sans merci contre le crime organisé sous toutes ses formes, compte, à travers la coopération internationale, enrichir son expérience dans le domaine. Lors d’un séminaire organisé, hier, par la DGSN à l’Ecole supérieure de police sur la lutte contre le crime, le général-major Abdelghani Hamel a abordé l’importance de l’échange d’expériences entre l’Algérie et la France.

« Il est important de souligner le grand intérêt qu’accordent les hauts responsables de l’Etat, à leur tête le président de la République, à l’enrichissement de notre expérience dans le domaine de la sécurité, du développement et de la modernisation de la police ainsi que la lutte contre le crime organisé, en misant sur la coopération internationale », a déclaré Hamel devant les experts français et algériens et des officiers de la police, présents à ce séminaire de trois jours. Le DGSN a souligné le danger que représentent les événements que vivent les régions du Maghreb, l’Afrique (Sahel) et le Moyen-Orient. Pour l’orateur, le crime organisé reste la principale préoccupation de la majorité des pays.

Il estime que l’Algérie fait face à un grand trafic de drogue du fait qu’elle a des frontières avec un pays considéré comme le plus grand producteur de drogue. « Rien que durant les huit derniers mois de l’année en cours, l’Algérie a saisi plus de 51 tonnes de kif traité, ceci en plus du trafic de denrées alimentaires et de carburant. Et il y a aussi la fuite des capitaux », dira Hamel, qui affirme que le programme de l’Algérie en matière de lutte contre le crime organisé est basé sur des lois conformes aux accords de Palerme, en matière de lutte contre la traite humaine, le trafic d’armes et le crime organisé. Par ailleurs, le DGSN a mis en exergue les résultats engrangés par l’Algérie dans la lutte contre le crime organisé.

De son côté, le vice-amiral Marin Gillier, directeur de la coopération de sécurité et de défense (DSCD) au ministère français des Affaires étrangères, qui est intervenu pour encourager cette première coopération entre les deux pays en matière de sécurité intérieure et de lutte contre le crime organisé, n’a pas omis d’évoquer le lâche assassinat d’Hervé Gourdel. Sur ce sujet, il a tenu à souligner combien l’action des services de sécurité algériens a été efficace dans la recherche des criminels.

« A quelque chose, malheur est bon », lance l’amiral qui a émis le souhait de construire une coopération durable entre l’Algérie et la France dans les domaines de la sécurité et de la lutte contre le crime organisé. Après avoir expliqué que la criminalité touche l’ensemble des pays, le militaire français a suggéré d’aborder le cœur de la problématique de la lutte contre le crime organisé.

M. Benkeddada