Le collectif contre la cherté des transports vers l’Algérie (CCTA) monte encore une fois au créneau pour dénoncer les prix excessifs pratiqués par les compagnies Air Algérie et SNMTV ferries sur le dos des travailleurs algériens installés à l’étranger.
Le coup de colère d’aujourd’hui du CCTA est dirigé contre la « complicité » entre Air Algérie et Aigle Azur qui sont pointés du doigt du Collectif qui précise que les « statistiques et l’analyse des données donnent entièrement raison à la colère de la diaspora qui crie à l’arnaque depuis plusieurs années au sujet des tarifs pratiqués par le duo Air Algérie –Aigle Azur ».
« Les nombreuses dénonciations et accusations sur les tarifs pratiqués par les acolytes du ciel semblent entièrement fondées » ajoute le CCTA. Ce dernier souligne avoir « pris le soin d’étudier minutieusement le trafic aérien entre la France et l’Algérie, reliées par 40 liaisons aériennes et 365 vols hebdomadaires ».
Il en ressort selon le collectif que « le duo Air Algérie-Aigle Azur contrôle à lui seul 36 des 40 liaisons et 305 des 365 vols hebdomadaires. Les deux compagnies contrôlent le trafic vers l’Algérie dans 7 des 9 aéroports français qui desservent l’Algérie. ( étude du CCTA réalisée sur les données de Janvier-Févier 2015) ».
Cela veut dire clairement, avance le CCTA, que « les 2 compagnies contrôlent ensemble 90 % des liaisons directes entre la France et l’Algérie et contrôlent ensemble 84 % des vols directs entre les deux pays. Aussi les tarifs pratiqués par ces deux compagnies sont trop souvent voisins et ne peuvent être le résultat du hasard ».
Où est donc la concurrence ? s’interroge le CCTA qui indique qu’elle ne « représente en fait qu’à peine 10 % du trafic, un détail; détail derrière lequel n’ont plus le droit de se cacher le ministre des transports Amar Ghoul et le PDG Mohamed Salah Boultif .
Le Collectif dénonce ainsi le « poids considérable représenté par le duo Aigle Azur et Air Algérie qui ne va pas dans le sens de la concurrence ni dans celui de l’intérêt du consommateur. Le CCTA rappelé que « la compagnie Aigle Azur doit son essor au marché avec l’Algérie et à la diaspora algérienne installée en France, et que prés de 60 % de son chiffre d’affaire serait issu du trafic avec l’Algérie ».
Le CCTA relève que « la diaspora est donc dans l’obligation de choisir entre la peste et le choléra. Aigle Azur qui profite de cette avantage situation, un pain béni, a aligné sans coup férir ses tarifs sur le canard boiteux, Air Algérie, compagnie à la dérive secouée chaque semaine par un nouveau scandale ».
Le collectif CCTA dénonce enfin « la pratique de ces deux compagnies qui imposent à la diaspora des tarifs toujours aussi indécents. C’est pourquoi le CCTA « exige l’ouverture du ciel algérien à la concurrence et l’entrée des compagnies étrangères du lowcost. Le collectif CCTA en a assez que la population algérienne et sa diaspora demeurent encore les otages des compagnies Air Algérie et Aigle Azur » conclut le Collectif.
