Sellal l’a affirmé à l’ouverture de la tripartite (Actualisé), «29% du Pib va pour les transferts sociaux»

Sellal l’a affirmé à l’ouverture de la tripartite (Actualisé), «29% du Pib va pour les transferts sociaux»

sellal_851791_679x417.JPGLa séance d’ouverture vient de se terminer après l’intervention du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui indiquera que la « presse sera informée des résultats de nos travaux une fois achevés ». C’est dire que les partenaires sociaux vont s’affronter sur certaines questions. L’on sait déjà que certaines organisations patronales émettent des réserves quant à l’application des décisions de la 16e tripartite tenue le 20 février de l’année en cours.

Dans son intervention, le Premier ministre a mis l’accent sur la nécessité impérieuse de réussir la transition économique pour sortir de l’indépendance des hydrocarbures. « Toutefois, il n’est pas question d’aller vers la libéralisation sauvage. L’Algérie reste fidèle aux principes du 1er novembres. A savoir construire un État social », a indiqué M. Sellal. Et d’ajouter : « il est vrai que les transferts sociaux représentent 29% du Produit intérieur brut. Cela profite à tout le monde, y compris à ceux qui nous reprochent de cibler les couches qui doivent en bénéficier. » Cependant, l’intervenant précisera que le gouvernement ira progressivement vers le ciblage des subventions. Il indiquera qu’aujourd’hui, l’Algérie maîtrise parfaitement ses indicateurs macro-économiques. Un avis qui, dit-il est, partagé par le Fonds monétaire international. Concernant le climat des affaires, il a affirmé que le Doing Business a fait gagner à l’Algérie 20 points. Ce qui dénote de son amélioration.

La problématique de la production nationale n’était pas en reste de l’allocution d’Abdelmalek Sellal. Tout comme la réorganisation des entreprises publiques. A leur sujet, il annoncera que la composante de leurs conseils d’administration sera revue. « Il n’est plus question qu’y siègent les représentants des ministères et des entreprises hors secteur. Ce sera désormais, les banquiers qui débloquent l’argent, les représentants des travailleurs et ceux qui détiennent les connaissances et le savoir.

S’adressant au privé qui a bénéficié entre 2013 et 2015 d’une enveloppe de 129 milliards de dollars de crédit à l’économie,il dira qu’il faut que la confiance s’installe entre les opérateurs et les pouvoir publics. Sinon, personne ne pourra parler de réussite de la transition économique. « S’il y a des difficultés, il faut nous saisir et nous les aplanirons. Nous apporterons des correctifs aux textes si nécessaires en visant leur amélioration. Mais nous ne reviendrons plus en arrière. Car il faut que nous assurions la stabilité juridique. Le code des investissements sera révisé sans toucher à la règle des 49-51% ».

L’Algérie ne peut échapper à l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce. « Mais nous irons quand nous serons prêts. Lorsque notre économie sera forte », précise Sellal, comme pour démentir quelque peu son ministre du Commerce qui semble plus emballé que lui sur cette question.

A propos d’hydrocarbures justement et de la baisse des cours du pétrole, Abdelmalek Sellal informera l’assistance qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. « Nous travaillons avec de la prospective, ne naviguons pas à vue. Nous avons fait nos calculs, étudié les scénarios les plus pessimistes et toutes les hypothèses, y compris si le pétrole descend à 70 dollars. »

Rappelons que la réunion du comité de suivi des décisions prises lors de la tripartite de février dernier doit, outre l’ordre du jour donné hier par L’Éconews, le projet de décret exécutif relatif au crédit à la consommation. Le code du travail n’est pas inscrit dans l’agenda d’aujourd’hui. D’ailleurs, le secrétaire général de l’UGTA tout comme le président de la CGEOA et le ministre du Travail et de la sécurité sociale nous ont assuré que le document n’est pas achevé et qu’il fait encore l’objet de négociations entre les trois partenaires.

Quant à la dépénalisation de l’acte de gestion la décision a été prise d’en finir avec le dossier pour peu que le code du commerce, le code pénal et la loi sur la lutte contre la corruption soient révisés. « Le processus est enclenché, nous confie Abdelmadjid sidi Saïd. Pour le 87 bis, « je ne veux plus en entendre parler car le dossier est définitivement clos, lance le secrétaire général de l’UGTA harcelé par la presse à ce sujet.

Il faut souligner, par ailleurs, que c’est la première fois que des décisions de la tripartite soient suivies d’exécution en un laps de temps aussi court, soit seulement six mois. Comme il est également à signaler que le conclave s’est tenu à huis clos. Après l’ouverture officielle, la presse a été invitée à quitter les lieux. Pourtant il ne s’agit pas de la grande tripartite où l’Ugta, patronat et gouvernement se font accompagner par une armada de leurs pairs. Aujourd’hui il est question de la réunion du groupe de suivi de la précédente tripartite qui doit faire le point sur ce qui a été accompli.

Faouzia Ababsa