Sellal interpellé

Sellal interpellé

arton3946-ecf4f.jpgLes associations des parents d’élèves s’insurgent contre les grèves à répétition qui touchent le secteur de l’Education. Ces grèves bafouent les droits des élèves et des parents d’élèves à la fois, a indiqué Khaled Ahmed, président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves.

Contacté par nos soins, M. Khaled a expliqué que « les parents d’élèves sont contre cette grève qui bafoue les droits des élèves et des parents d’élèves, car elle coïncide avec le deuxième trimestre qui est très court « .

Khaled Ahmed a, d’ailleurs, qualifié de « catastrophe » cette grève qui intervient, selon lui, dans un moment très sensible pour les élèves qui s’apprêtent à passer les compositions du deuxième trimestre. « Nous avons interpellé le Premier ministre, Sellal, afin d’intervenir et de mettre fin aux grèves répétitives des enseignants.

On attend qu’il nous convoque pour une réunion et nous allons lui remettre notre plate-forme de revendications », a fait savoir notre interlocuteur. Pour le président de l’Union nationale des associations de parents d’élèves, la démarche des syndicats n’est pas « logique ».

« La ministre est ouverte au dialogue, pourquoi alors recourir à la grève ? », s’est-il interrogé. De ce fait, M. Khaled Ahmed a appelé les syndicats à accorder un peu plus de temps à Mme Nouria Benghebrit pour le règlement de leurs problèmes.

« Les partenaires sociaux doivent trouver un accord avec le ministère loin des grèves et des mouvements de contestation », a recommandé la même source qui appelle ces syndicats à opter pour d’autres moyens afin d’exiger la prise en charge de leurs doléances.

M. Khaled a estimé que « les syndicats doivent se pencher sur d’autres problèmes que rencontrent les élèves, à savoir, les problèmes de la surcharge des classes et du programme scolaire, le manque, la dégradation des infrastructures, la médiocrité de la médecine scolaire, ainsi qu’un déficit de professeurs en langues étrangères.

« Les droits de l’élève ne sont pas pris en charge, voire même oubliés par les représentants des travailleurs qui trouvent chaque année, de nouvelles revendications à soulever, notamment, celles d’ordre financières », a-t-il déploré. Les syndicats, pour leur part, justifient le recours à la grève par l’absence d’engagements concrets de la part de la tutelle.

Il faut rappeler, qu’après l’arrêt de travail organisé les 10 et 11 février derniers par la Coordination intersyndicale de l’éducation (CSE), c’est au tour du Cnapest qui lance un appel à ses troupes à se mobiliser pour observer un mouvement de débrayage à partir d’aujourd’hui. Par ailleurs, l’intersyndicale n’écarte pas le recours à une action encore plus dure dans les prochains jours, et cela va être décidé lors du conseil national qui va être tenu le 19 du mois en cours.

S’agissant des revendications soulevées par les fonctionnaires, les syndicats grévistes notent, entre autres, la révision du statut particulier, le régime indemnitaire et les salaires. Il s’agit aussi de la révision du décret 12/240 relatif au statut particulier de 700 000 fonctionnaires du secteur, de la réintégration des contractuels et des suppléants, le reclassement des professeurs des lycées techniques et le droit aux postes adaptés et la révision du système éducatif.